Dans la capitale économique, Port-Gentil, comme lors de chaque échéance électorale, les candidats aux élections législatives et locales du 27 septembre prochain mettent tout en œuvre pour séduire l’éléctorat. Discours, affiches, actes de bienfaisance, meeting, causerie, porte à porte, et autres techniques de séduction, rien n’est laissé de côté.

Mais à côté de ces initiatives ordinaires propres au contexte, pour les populations de la cité pétrolière, ces élections sont une étape importante après le tournant décisif du Gabon, le 30 août 2023. Une suite logique au lendemain de l’élection du président de la République, le 12 avril 2025.

Deux ans après la transition, les maux qui minent la ville cotière restent intacts. Coupures intempestives, pénurie d’eau potable dans plusieurs quartiers de la ville, la vie chère, des établissements scolaires en état de délabrement avancé, les difficultsé d’accès aux soins de santé et aux médicaments.

« Pourquoi l’état ne paye pas pour la santé de ces citoyens ? La politique sociale, c’est de prendre soin des autres», a argué un candidat, pointant un doigt accusateur sur les anciennes pratiques qui n’ont pas permi un fonctionnement maximale de la CNAMGS.

L’accès à l’emploi reste également un défi majeur dans la cité pétrolière. Alors que le chômage gangrène l’économie, près de 80% des emplois offerts par les entreprises pétrolières restent précaires, sans plan d’avenir pour les plus veinards qui en bénéficient. À défaut donc de s’offrir des conditions de vie viables, les marigovéens font recours à leur habileté pour se loger, avec en prime la prolifération des habitations précaires.

« Nous avons la ville où il y a le plus grand nombre d’ingénieurs, mais regardez comment on vit ? », s’interroge un riverain visiblement déçu.

Au-delà donc de simples promesses et d’une bataille acharnée sur le terrain pour un siège à l’Assemblée nationale ou au Conseil municipal comme cela a toujours été le cas, à Port-Gentil, le spectre du 30 août 2023 laisse croire à un avenir meilleur. Les populations espèrent que les futurs élus mettront désormais en priorité des actions concrètes pour que la cité pétrolière gabonaise porte désormais dignement son « Nom ».  

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