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ABATTRE LES APPAREILS RUSSES

ABATTRE LES APPAREILS RUSSES
Le ton est monté d’un cran entre Moscou et les capitales occidentales.

Un pas de plus vers l’escalade ? Le ton est monté d’un cran entre Moscou et les capitales occidentales. En toile de fond, une multiplication des incursions aériennes russes dans l’espace de l’OTAN, la dernière en date ayant eu lieu au sud de l’Allemagne. Face à cette recrudescence de provocations, les alliés resserrent les rangs. Et Washington, par la voix du président Trump, a donné son feu vert : en cas de menace, les chasseurs de l’OTAN sont désormais autorisés à abattre les appareils russes.


Une décision immédiatement dénoncée par le Kremlin. Par la voix de son ambassadeur en France, Moscou a lancé une mise en garde glaçante :


« Si un avion russe est abattu, ce sera la guerre »


Une déclaration lourde de conséquences, qui fait planer le spectre d’un conflit armé direct entre grandes puissances.


Invité sur RTL, le diplomate russe n’a pas usé de langue de bois. Et ce n’est pas un hasard si cette menace intervient alors que les provocations russes se multiplient : drones, MIG, vols de reconnaissance, autant de gestes interprétés par les experts comme des tests de la solidité du bouclier occidental.


Grégory Philips, rédacteur en chef international à LCI, souligne l’ironie de la situation :


« C’est la Russie qui multiplie les incursions, mais qui se dit prête à la guerre si l’on répond. C’est un jeu dangereux de provocation calculée »


Un constat partagé par le général François Chauvency, qui rappelle que l’OTAN reste pour l’instant dans une posture défensive et modérée : « On préfère escorter les avions russes hors de notre espace plutôt que de les abattre, sauf en cas de menace directe. »


Mais où commence la menace directe ? C’est là que réside toute l’ambiguïté. Le secrétaire général de l’OTAN, Marc Routeux, l’a dit clairement :


« Nos pilotes peuvent aller jusqu’à l’acte ultime pour protéger la population»


Une déclaration qui montre que l’Alliance ne se laissera pas intimider, tout en mesurant chacune de ses réponses.


Le général Chauvency nuance cependant :


« Personne n’a intérêt à déclencher un conflit majeur. La diplomatie continue, sans doute en coulisses, et la communication reste stratégique »


 Il évoque même des échanges confidentiels entre les états-majors pour éviter que la situation ne dégénère. Mais il prévient :


« Si un jour, un pilote russe est abattu, surtout s’il y a mort d’homme, on franchira un seuil dangereux »


La Russie, embourbée en Ukraine, aurait-elle réellement les moyens d’ouvrir un second front contre l’OTAN ? Rien n’est moins sûr.


 


 


 


 

Par Pamphile EBO

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