PREMIER BILAN POUR LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION AU GABON

La restauration des institutions, dossier prioritaire pour les autorités de la transition, a-t-elle été amorcée depuis le coup d’Etat ?
Sur le terrain, la restauration des institutions reste encore nuancée voire peu comprise par plusieurs Gabonais. Même si plusieurs réformes ont été initiées au sein de certaines institutions du Gabon, elle ne s’applique que sur le champ du long terme. À terme, la restauration des institutions sera une réalité à partir de la validation de la nouvelle Constitution, qui constitue l’ossature du nouveau Gabon que le CTRI entend bâtir.
En plus de rechercher le juste équilibre pour assurer la gestion quotidienne du pays, le CTRI a lancé, en avril 2024, un Dialogue national inclusif, un moment favorable permettant de faire une trêve entre les attentes personnelles et les défis auxquels le pays fait face.
Comment évaluer le bilan du gouvernement NDONG SIMA ?
Le gouvernement NDONG SIMA se retrouve face à une équation compliquée : Il doit apporter une réponse aux problématiques sociales et économiques du pays et, dans le même temps, faire avec le CTRI qui décide de mener ses propres chantiers.
À Libreville, il ne s’agit pas d’une surprise : le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), actuellement au pouvoir, a décidé d’agir en fonction de l’urgence sociale que l’Ancien Régime déchu a largement contribué à dégrader. Tout en renforçant ses capacités économiques, le Gabon a poursuivi ses efforts pour un retour de la confiance auprès des bailleurs internationaux, une meilleure gestion de la dette publique et la lutte contre la vie chère.
Jusqu’ici, toutes les réalisations diligentées par le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, sont à l’actif du CTRI.
Alors que se tient, ce 10 septembre 2024, un conseil interministériel, les propos de Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de sa tournée républicaine à Tchibanga, avaient annoncé de "donner un autre virage à la transition", ouvrant ainsi la porte à un éventuel remaniement ministériel.