Les ministres du gouvernement de François Bayrou ont officiellement pris leurs fonctions mardi 24 décembre 2024, dans un climat déjà tendu. À peine installé, l’exécutif centriste fait face à des menaces de censure, notamment de la part du Parti socialiste (PS), qui accuse François Bayrou de dépendance envers l’extrême droite.

François Bayrou a affirmé lundi 23 décembre 2024 que son gouvernement saurait éviter la censure grâce à l’équipe qu’il a constituée. Pourtant, Olivier Faure, leader du PS, n’a pas tardé à exprimer son mécontentement.

« Aucune des conditions du pacte de non-censure n’a été respectée »

a-t-il déclaré, dénonçant l’influence présumée de l’extrême droite, le recours fréquent au 49.3, et l’absence de changement de cap politique.

Olivier Faure n’exclut pas de voter une motion de censure dès la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue pour le 14 janvier 2025. De son côté, la France insoumise (LFI) a annoncé son intention de déposer une telle motion, tandis que le Rassemblement national (RN) a déclaré qu’il ne s’y associerait pas a priori.

Les passations de pouvoir ont commencé dans les différents ministères. Élisabeth Borne, désormais ministre de l’Éducation et de la Recherche, a appelé à « une stabilité institutionnelle », tandis que Manuel Valls, aux Outre-mer, attire déjà l’attention. Gérald Darmanin, nommé ministre de la Justice, est également sous les projecteurs.

À Bercy, Éric Lombard, ancien directeur de la Caisse des dépôts, a pris les rênes du ministère de l’Économie. Ce proche des milieux de gauche a appelé à s’attaquer au « mal endémique » du déficit, un défi majeur pour ce gouvernement.

Cependant, des absences notables, comme celles de Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont suscité des interrogations. Xavier Bertrand a décliné sa participation, dénonçant un gouvernement « formé avec l’aval de Marine Le Pen ». Une accusation que François Bayrou a fermement démentie. 

 

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