ZÉBÉRÉKOUM: PRINCE ÉCOPE DE 13 POINTS DE SUTURE AU SEXE
Un incident choquant s’est produit jeudi 19 décembre 2024 dernier dans le sixième arrondissement de Libreville, précisément au quartier Zébérekoum, où deux hommes, Prince Mondjo Ibala et Kewing Noël Meleng M’Anzele, ont été violemment torturés dans une affaire de supposé vol de téléphone portable. Victimes d’actes de barbarie, ils appellent à l’aide des autorités et des âmes bienveillantes pour surmonter cette épreuve.
Tout a commencé à Zébérekoum, lorsque le beau-frère de Prince Mondjo Ibala les a accusés, lui et son collègue, de lui avoir volé son téléphone portable. Ce dernier les a ensuite emmenés chez lui, où l’horreur a pris forme. Armé d’un calibre 12, d’une machette et d’autres armes blanches, il les a sauvagement battus, les menaçant même de mutilation.
Dans un témoignage poignant, Prince raconte au micro de Jessica Mba de TV+Afrique :
"On était à Zébérekoum. C’est à Zébérekoum que tout ça à commencé. L'agresseur a commencé à nous dire qu'on a volé son téléphone. Après il nous a amenés chez lui. C'est là bas qu'il est allé nous agresser avec du bois, un fusil et même une machette. Ils nous a tapés avec toutes ces armes blanches. Il a tenté de me couper la quéquette. Je n'ai rien pris de tout ça. Je n'ai rien pris, même mon collègue, il n'a rien pris parce que si c'était nous on devait dire toute la vérité au regard de toute la torture qu’il nous a infligés. On ne peut pas nous torturer autant à cause d’un téléphone. Nous sommes des êtres humains. J'ai mal partout, je n'arrive pas à marcher, à me déplacer. Je n’arrive pas à bouger. C'est compliqué, là je suis mal en point"
De son côté, Kewing Noël Meleng M’Anzele, également gravement blessé, explique au micro de Jessica Mba de TV+Afrique :
"J’étais avec mon frère qui est aussi mon collègue de travail. C'est son beau-frère qui nous a fait cela. Son beau-frère lui a demandé un service; C’était une ruse. Il a demandé que nous puissions rentrer un peu plus vite. Il a dit qu’il avait perdu son téléphone que nous ne connaissons pas. Et c'est comme cela qu'il nous a maltraités. Il a essayé de nous tuer en même temps. Aujourd’hui, je porte 13 points de suture au niveau de mon sexe, et je réclame justice"
Selon les deux hommes, après les avoir torturés, leur agresseur les a abandonnés dans l’obscurité, au Carrefour GP, dans le 6ème arrondissement de Libreville. Prince déplore également la confiscation de ses effets personnels, notamment son téléphone et ses papiers, qu’il affirme être toujours en possession de l’agresseur.
"L'agresseur a un permis de port d’armes. Il aurait pu nous tuer et nous enterrer. Il aurait ensuite fabriqué un scénario en prétendant que nous avions tenté de voler ou de violer ses proches. Mais les faits parlent d’eux-mêmes : son téléphone sonne encore, preuve qu’il n’a pas été volé"
a-t-il précisé au micro de Jessica Mba de TV+Afrique.
Les victimes, grièvement blessées et sans moyens financiers pour se soigner, interpellent les autorités de la transition et les âmes charitables. Elles demandent non seulement une aide médicale, mais surtout que justice soit rendue.
“Après nous qu'il nous ait torturés, il est allé nous déposer au Carrefour GP dans l'obscurité. Que justice soit faite parcequ'il n'a aucune preuve de tout ce qu'il a avancé contre nous. A beau appeler, son téléphone a toujours sonné jusqu'à ce jour. Si on décroche l'appel son téléphone sonne toujours. Et tous mes papiers, mon téléphone tout ce que j'avais sur moi sont chez lui. Il a un permi de ports d'armes. Il a signalé qu'il pouvait nous tuer chez lui et nous enterrer et faire son rapport en disant ceci que nous sommes venus chez lui pour voler et chercher à violer sa femme et ses enfants. Cependant que si nous nous retrouvons chez lui, c'est lui qui nous a transportés dans son véhicule jusque dans sa maison. Oui j'ai une bande au niveau du sexe. J'ai 13 points de sutures. J'ai des photos qui attestent tout cela. Et je peut me dénuder”
a ajouté Prince.
"Nul n’est censé ignorer la loi. Nous sommes des êtres humains et méritons d’être traités avec dignité"
clame Prince, la voix brisée par la douleur.
Les victimes de cette affaire lancent ainsi un cri d'alarme et interpellent les nouvelles autorités de la transition pour que justice soit faite.