AFFAIRE BOUNDA: HUIT MILITAIRES SOUPÇONNÉS
L’enquête sur le décès du second maître Johan Bounda, survenu le 21 décembre 2024 à l'hôpital militaire d'instruction des armées Omar Bongo Ondimba, a livré les premiers suspects. Il s’agit du lieutenant Ndzang Minsta Steve, du lieutenant Lobangoye Smitch, de l’adjudant chef major Reteno Ndiaye August, du sergent chef major Mingounga Mboumba Martely, du sergent chef Ayangala Roly Octave, du sergent chef Oneye Evevy, du sergent chef Missono Mebiame Joël, du sergent Dikou Stevy. Les 8 sont soupçonnés de complicité active où même passive.
Le décès du Second Maître Johan Bounda, survenu le 21 décembre 2024 à l'hôpital militaire d'instruction des armées Omar Bongo Ondimba, a donné lieu à une enquête approfondie qui a conduit à l'identification de huit suspects. Le communiqué rendu public le 25 décembre 2024, signé par le ministre de la Défense nationale, le général de corps d'armée Brigitte Onkanowa, marque un nouveau rebondissement dans cette affaire qui a profondément ému le Gabon.
Le communiqué, lu par le Lieutenant-Colonel Christian Ossimba, directeur général des personnels, affaires juridiques et de l'informatique, détaille les développements récents de l'enquête. L'affaire, en lien direct avec une réunion exceptionnelle du conseil de sécurité, a immédiatement déclenché une mobilisation du plus haut niveau. Le Président de la Transition, général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, a ordonné une réunion de crise du haut commandement des forces armées, et une réorganisation des services impliqués.
La direction générale des comptes ingérences et de la sécurité militaire a été temporairement réaffectée à la direction générale des recherches et à la direction générale des services spéciaux.
Une enquête a été ouverte.
« Une enquête a été ouverte pour mettre toute la lumière suite au décès de Johan Bounda second maître de la marine nationale de la capitale gabonaise survenu il y a quelques jours. Suite au décès du second maître Bounda Johan survenu le samedi 21 décembre 2024 après l'organisation exceptionnelle du conseil de sécurité, le mardi 24 décembre 2024, son excellence monsieur le président de la transition, président de la République, chef de l'État, chef suprême des forces et de sécurités le Général de Brigade Brice clotaire Oligui Nguema a ordonné les mesures suivantes avec effet immédiat.
1-La tenue d'une réunion de crise du haut commandement des forces armées gabonaises.
2-le retrait de la direction générale des comptes ingérences et de la sécurité militaire pour l'orienter vers la direction générale des recherches et la direction générale des services spéciaux.
3-l'audition par la direction générale des recherches des deux officiers généraux cités dans ladite affaire selon les procédures en vigueur »
L'enquête, qui a pris une tournure déterminante, a abouti à l'identification de huit militaires suspectés de complicité active ou passive dans le décès du Second Maître Bounda. Ces suspects, actuellement en détention préventive, sont : le Lieutenant Ndzang Minsta Steve, le Lieutenant Lobangoye Smitch, l’Adjudant chef major Reteno Ndiaye August, le Sergent chef major Mingounga Mboumba Martely, le Sergent chef Ayangala Roly Octave, le Sergent chef Oneye Evevy, le Sergent chef Missono Mebiame Joël et le Sergent Dikou Stevy. Tous seront traduits devant les juridictions militaires et civiles compétentes.
« Le général de Brigade Brice clotaire Oligui Nguema a ordonné la traduction devant les juridictions militaires et civiles compétentes des huit auteurs présumés ci-après actuellement en détention préventive il s'agit de.
-Lieutenant Ndzang Minsta Steve, lieutenant Lobangoye Smitch, adjudant chef major Reteno Ndiaye August, sergent chef major Mingounga Mboumba Martely, sergent chef Ayangala Roly Octave, sergent chef Oneye Evevy, sergent chef Missono Mebiame Joël, sergent Dikou Stevy, ces personnels cités sont les premiers suspects l'enquête déterminera tous les autres cas de complicité active où même passive afin de mieux connaître les auteurs »
Le communiqué met l'accent sur la nécessité de traduire les coupables en justice pour servir d'exemple.
« Le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema instruit fermement le ministre de la Défense nationale de veiller personnellement à l'aboutissement de cette enquête afin que des sanctions appropriées soient infligées aux coupables et qu'elles servent d'exemple pour tout militaire qui tenterait de poser des actes similaires »
souligne-t-il. Le Président de la transition souhaite punir toute forme d'infraction au sein des forces armées.
Le Président de la République a également exprimé sa profonde tristesse face au décès du jeune militaire, adressant ses condoléances à sa famille et appelant à la retenue de la population.
« Par ailleurs le chef de l'État soucieux de la dignité dû aux morts constate pour le déplorer la publication ou autres images indécentes de la dépouille de feue le second maître Bounda Johan, aussi en appelle t-il à la responsabilité de la force publique pour ester en justice toute personne toute personne physique ou morale qui véhiculera de tels drames, le président de la transition tient au respect scrupuleux des droits humains de la dignité humaine marque sa profonde indignation et toutes formes de tortures employés pour la manifestation de la vérité »
précise le communiqué.
Cependant, une dimension particulièrement préoccupante est soulignée par le Président de la Transition. La diffusion sur les réseaux sociaux d'images indécentes et avilissantes de la dépouille du second maître Johan Bounda a suscité l'indignation du Chef de l'État. Il a condamné fermement ces actes et réaffirmé son engagement à protéger la dignité humaine. Il a appelé à la responsabilité de la force publique pour engager toute personne physique ou morale impliquée dans la diffusion de telles images.
« Le Président de la république très touché par la perte tragique de ce personnel des forces de défense présente ses condoléances à la famille si durement éprouvée en s'assurant de tout son soutient dans cette douloureuse épreuve.De même le chef de l'État appelle la population à faire preuve de retenu et de discernement afin de permettre à l'enquête de se dérouler dans des conditions sereines et impartiale »
L'enquête, minutieuse et exhaustive, se poursuit pour déterminer avec précision les circonstances du décès et les responsabilités exactes de chaque individu.