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GUERRE: LE MINISTÈRE DES TRANSPORTS VEUT GÉRER CE QUI APPARTIENT À LA MAIRIE

GUERRE: LE MINISTÈRE DES TRANSPORTS VEUT GÉRER CE QUI APPARTIENT À LA MAIRIE
Le 25 décembre 2024, une controverse majeure a éclaté au sujet de la gestion des transports urbains dans la capitale gabonaise.

Le 25 décembre 2024, une controverse majeure a éclaté au sujet de la gestion des transports urbains dans la capitale gabonaise.  Le directeur général des transports terrestres, le colonel Moussavou Mandoukou, a lancé une campagne de sensibilisation visant à récupérer des activités traditionnellement gérées par les collectivités locales.  Cette initiative, qui vise à regrouper la gestion des sites d'embarquement, des autorisations de stationnement, de l'expertise technique des véhicules et de l'entretien des voies, est catégoriquement contestée par la direction des transports de la mairie de Libreville.



Le colonel Moussavou Mandoukou justifie son action par la nécessité de "se réapproprier les activités consignées aux collectivités locales".  Son argumentaire, détaillé dans un communiqué, vise à étendre les compétences du ministère des Transports à la gestion de ces éléments.  Il insiste sur la nécessité d'une expertise technique, d'une meilleure régulation de la circulation, ainsi que l'installation de services d'entretien pour les véhicules.  Cette approche se heurte cependant frontalement à la vision de Léandre Akue Abiaghe, directeur des transports de la mairie de Libreville.



Akue Abiaghe rétorque :




"La décentralisation implique la délégation de certaines charges aux collectivités locales.  Pourquoi le ministère veut-il gérer ce qui appartient à la mairie ?  La gestion des sites est intégrée au budget communal.  Il est inacceptable que l'État tente de s'approprier les attributions de la mairie" 




Un courrier adressé par la direction des transports de la mairie au ministère des Transports, daté du 19 décembre 2024, témoigne de cette opposition.  Sans réponse, les initiatives sur le terrain ont semble-t-il exacerbé les tensions.  Le ministère, selon la mairie, aurait directement ciblé des activités commerciales relevant de la compétence municipale, ce qui a renforcé l'impression d'une tentative d'empiètement.



La loi organique, en particulier l'article 48, place clairement la responsabilité de l'organisation des transports urbains, de la réglementation de la circulation et de la gestion des voiries au sein des mairies. Cette situation, qui soulève de sérieuses questions de gouvernance, nécessite une intervention rapide et efficace.



L'impasse actuelle entre le ministère des Transports et la mairie de Libreville est préoccupante et doit être résolue à l'amiable.  Le CTRI doit intervenir au plus vite pour trouver un terrain d'entente et éviter une escalade des tensions qui nuirait à la bonne administration de la ville. 



 

Par Pamphile EBO

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