Ce mercredi 8 janvier 2024, devant l’immeuble du 2 décembre à Libreville, les acteurs de l’enseignement professionnel du Gabon ont exprimé leur ras-le-bol. Formateurs et apprenants, unis dans une même lutte, ont réclamé des mesures concrètes pour résoudre les dysfonctionnements qui plombent le secteur.

« Nous manquons de matière d’œuvre, ce qui constitue un frein à notre formation. Par exemple, dans le centre TIC de Nkok, il n’y a ni fibre optique ni connexion Internet, alors que ces équipements sont essentiels à notre apprentissage »

déplore un stagiaire au micro d'Alexandre Mba . Ce constat est partagé dans d'autres centres comme celui de Basile Ondimba, où l’absence de matériaux de base complique l’enseignement.

Du côté des formateurs, les revendications s’étendent au paiement des vacations pour les examens passés, à l’amélioration des conditions de travail, ainsi qu’à l’application des résolutions issues de récentes discussions sur la formation professionnelle. Malgré ces doléances, un dialogue semble amorcé avec les autorités.

« Le ministre nous a promis une rencontre le jeudi 16 janvier prochain pour avancer vers des solutions »

confie un formateur.

Si les grévistes ont suspendu leur mouvement, la vigilance reste de mise. « Nous espérons une issue favorable, mais si rien n’avance, nous reprendrons notre lutte », prévient un membre du collectif.

Alors que le Gabon s’efforce de diversifier son économie et de réduire le chômage, l’enseignement professionnel devrait être une priorité pour les autorités de la transition. Ce secteur stratégique nécessite des investissements urgents pour former une main-d’œuvre compétente et répondre aux besoins du marché.

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