POURQUOI LA CORRUPTION AUGMENTERA DAVANTAGE LA DETTE DU GABON EN 2025 ?

Selon la Banque mondiale, la dette du Gabon est déjà estimée à plus de 70 % du PIB en 2023, avec une projection atteignant 80 % d'ici 2026. Cela fait plusieurs années que la Banque Mondiale alerte les autorités gabonaises pour leur expliquer que la corruption entraîne une augmentation importante de sa dette. Le pays est à la 136ème place avec un score de 29/100 au classement annuel de Transparency International. Il est 32ème sur 54 Etats africains.
Ce fléau qui gangrène la haute administration gabonaise et éclabousse plusieurs ministres du gouvernement de transition a des conséquences économiques désastreuses pour le Gabon. Il ruine tous les meilleurs projets du Président Brice Clotaire Oligui Nguema et sape tous les chantiers du CTRI. La corruption se traduit par une augmentation de la dette publique pour plusieurs raisons.
En premier lieu, la mauvaise gestion des ressources publiques due à la corruption fait très mal à l'économie gabonaise et à la vision du CTRI. Lorsque des fonds publics sont détournés à cause de la corruption, cela prive l'État des ressources nécessaires pour financer des projets de développement essentiels. Cela force le pays à recourir à des emprunts supplémentaires pour compenser les pertes financières, augmentant ainsi la dette publique. On apprend ainsi qu’en 2025, le Gabon prévoit lever un montant impressionnant de 977,5 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Cette levée de fonds se compose principalement de deux instruments financiers : 547,5 milliards de FCFA sous forme de bons du trésor assimilables (BTA), et 430 milliards de FCFA sous forme d’obligations.
Plus grave, la corruption gonfle les coûts des projets d'infrastructure du CTRI. Les projets d'infrastructure financés par l'État voient leurs coûts gonfler en raison de pratiques de corruption, telles que les surfacturations, les paiements illégaux aux entreprises, ou les détournements de fonds. Cela signifie que pour un projet donné, l'État gabonais doit emprunter plus pour couvrir les dépenses, ce qui fait grimper la dette. Voilà pourquoi semble-t-il certains chantiers démarrés tambours battants sont actuellement à l'arrêt.
La corruption engendre également le manque de transparence dans la gestion économique du pays. L’opacité qui en découle complique davantage le suivi des flux d'argent et rend très difficile la prise des mesures correctives. Cette opacité peut nuire à la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses finances et à rembourser la dette, l'amenant à emprunter davantage pour pallier cette inefficacité.
Enfin la corruption fait perdre la confiance des investisseurs et des créanciers internationaux. En effet, la corruption réduit la confiance des investisseurs et des créanciers dans l'économie du Gabon. Cette méfiance se traduit par une hausse des taux d'intérêt sur les emprunts ou une réduction de l'accès aux financements internationaux. Le gouvernement est alors contraint d’emprunter davantage pour compenser les déficits. Ce qui contribue à l'augmentation de la dette publique.