Le lancement de l’appel à candidatures pour la mise en place de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), survenu le 6 février dernier, a provoqué un véritable engouement au Gabon. Vingt-quatre heures après, à la clôture des candidatures le 13 février 2025, l’annonce a fait sensation : plus de 250 compatriotes ont postulé pour les neuf places disponibles. Un chiffre impressionnant, bien au-delà des attentes, qui illustre l’intérêt colossal des Gabonais pour un rôle central dans la surveillance du processus électoral.

Dans un contexte où les critères étaient élevés, avoir une expérience d'au moins 15 ans dans le domaine, l’ACER a, contre toute attente, attiré un grand nombre de candidats.

« Nous pensions que ces exigences rigoureuses pourraient freiner les postulants, mais l’engouement a été au-delà de ce que nous avions prévu »

confie Jean Éric Nziengui Mangala, conseiller en communication au ministère de l'Intérieur.

Un engouement total qui a vu une forte mobilisation de la part des citoyens désireux de participer à l’établissement d’une institution fondamentale pour le bon déroulement des élections, notamment en amont de la présidentielle prévue pour le 12 avril.

Pourtant, l’appel à candidatures n’a pas été sans défis. Malgré des critères stricts, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Hermann Immongault, a enregistré 251 candidatures, dont 46 provenaient de femmes, un chiffre qui, bien qu'encourageant, met en exergue le besoin de renforcer la représentation féminine dans les structures décisionnelles du pays. La diversité des candidatures, tant en termes d’expérience que de profil, est une parfaite illustration d’un grand désir des Gabonais de contribuer à la transparence des processus électoraux. L’ACER a ainsi réussi à capturer l’attention d’une large frange de la population.

La tâche qui attend les responsables de la sélection s’annonce ardue. Parmi ces 251 postulants, nombreux sont ceux qui répondent aux critères de compétence et d’expérience. Comment alors faire le choix parmi des profils aussi divers, où les niveaux d’expertise semblent presque équivalents ? La compétition pour ces neuf sièges promet d’être rude, et le processus de sélection s’annonce minutieux, avec des étapes bien définies.

L’examen des candidatures débutera prochainement, avant la publication de la liste des candidats retenus. Une phase de recours suivra, laissant ainsi place à d’éventuelles contestations de la part des candidats non retenus.

« Nous nous assurons que tout se déroule dans la transparence et que la sélection soit faite sur la base du mérite »

a ajouté Jean Éric Nziengui Mangala. L’aboutissement de ce processus sera la publication de la liste définitive des membres de l’ACER, prévue pour avant la prestation de serment des nouveaux élus, en mars 2025.

Les neuf membres qui seront désignés auront un rôle primordial à jouer dans le cadre des élections présidentielles de 2025. L’ACER, dont la création est un progrès à marquer d’une pierre blanche pour le système électoral gabonais, a pour mission de garantir la transparence et la régularité des élections. Un défi colossal à l’aube d’une élection présidentielle décisive pour l’avenir politique du pays.

L'ACER, qui bénéficie déjà d’une légitimité et d’un soutien populaire, semble avoir trouvé sa place dans le cœur des Gabonais. L’intérêt pour cet appel à candidatures, au-delà des chiffres, montre la volonté collective de voir naître une institution forte, indépendante et capable de garantir l'intégrité des scrutins à venir. L’ACER a le vent en poupe.

 

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