FIN DE LA GRATUITÉ
Réuni en Conseil des ministres ce 20 juin 2025 à Libreville, le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit le ministre des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, d’amorcer la sortie progressive de la gratuité des transports urbains publics. Mise en place durant la pandémie de Covid-19, cette mesure d’urgence sociale est aujourd’hui devenue une perfusion financière insoutenable pour les entreprises publiques Trans’Urb et SOGATRA, au bord de la banqueroute.
“Cette décision est rationnelle. La gratuité, bien que socialement utile en période de crise, devient insoutenable à long terme. J’y vois une nécessité de rééquilibrage budgétaire. Le recours à un système d’abonnements modulés selon les revenus permettra de maintenir l’accès pour les plus vulnérables, tout en assurant la survie financière des opérateurs publics et une meilleure allocation des ressources”
explique un expert des questions économiques en Afrique centrale
Cette gratuité, initialement saluée comme un geste fort dans la lutte contre la vie chère, s’est transformée en échec économique pour des opérateurs qui peinent désormais à assurer leur mission de service public. Pour éviter l’effondrement total du secteur, le ministre Ulrich Manfoumbi Manfoumbi devra proposer une nouvelle politique tarifaire fondée sur des abonnements annuels modulés selon des critères sociaux.
L’objectif est de donner un second souffle à ces structures, leur offrir une bouffée d’oxygène financière tout en maintenant un accès équitable pour les populations les plus vulnérables. Une réforme qui vise à sortir les transports publics de l’ornière, assurer leur oxygénation économique et garantir leur continuité dans un esprit de solidarité nationale.