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NIGER : LE PLUS GRAND OLÉODUC D'AFRIQUE BIENTÔT PRÊT

NIGER : LE PLUS GRAND OLÉODUC D'AFRIQUE BIENTÔT PRÊT
Lancé en 2019, le plus grand oléoduc d'Afrique prend de plus en plus forme dans le sud du Niger.

A Gaya, dans le sud-ouest du Niger, près du Bénin, l'oléoduc le plus grand d'Afrique prend forme.

Long de près de 2.000 km – dont 1.250 km au Niger, cette infrastructure devra relier les puits pétroliers du gisement de l'Agadem, à l'extrême-est du Niger, au port béninois de Sèmè d'où sera évacué pour la première fois du brut nigérien.

Soulignons que le Niger avait prévu d'évacuer son brut par le port camerounais de Kribi via le Tchad voisin, avant d'opter pour le corridor béninois.

 

Avantages de ce nouveau Oléoduc 

 

Selon Kabirou Zakari, directeur des Hydrocarbures au ministère nigérien du Pétrole, la mise en place de cet oléoduc  aura un impact considérable sur la production dès 2023 qui sera portée à 110.000 barils par jour, sur lesquels 90.000 barils seront exportés.

Le pétrole va ainsi "générer le quart du PIB du pays" (plus de 13,6 milliards de dollar en 2020 selon la Banque mondiale) et "à peu près 50% des recettes fiscales du Niger", contre respectivement 4% et 19% actuellement, relève .

Ainsi le Niger produira 200.000 barils par jour en 2026 et 500.000 barils en 2030.

 

Le marché noir des hydrocarbures au Niger

 

Malgré la production locale, le marché noir des hydrocarbures fleurit à Niamey et dans les grandes villes.

Selon la douane nigérienne, ce marché « est régulièrement ravitaillé par des réseaux du Nigeria » voisin et producteur géant de pétrole.

Des pratiques qui avait d'ailleurs poussé le Niger à suspendre le transit des hydrocarbures vers le Mali date le 21 septembre dernier.

Selon la Société nigérienne du pétrole qui a exigé cette mesure, certains transporteurs d'hydrocarbures ne s'approvisionnent pas par le circuit officiel au Nigeria.

Ils achètent du carburant illicite dans des bidons qu'ils reversent dans leurs citernes et vont livrer ensuite officiellement au Mali. Ainsi, ils ne payent aucune taxe et ne sont pas inquiétés par la douane puisque officiellement ils sont en transit.

Mais la plupart d'entre eux ne prennent pas la destination du Mali, ils s'arrêtent en route et écoulent leur carburant sur le marché nigérien.

D'autres toutefois se rendent  au Mali mais cette fois pour approvisionner des groupes armés non étatiques.

Lancé en 2019, le chantier de cet oléoduc était censé s’achever en 2022, mais la pandémie de COVID-19 l’a ralenti.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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