La libération inconditionnelle du journaliste Pape Alé Niang a été au cœur du rassemblement des associations de presse qui s'est tenu hier à Dakar, la capitale sénégalaise.

Le journaliste et directeur du média "Dakar Matin" avait été arrêté puis incarcéré le 06 novembre dernier.

C'est donc vêtu d'une chemise blanche et d'un foulard rouge que plusieurs personnes de la presse ont manifesté pacifiquement pour réclamer la libération de leur confrère.

Le rassemblement du collectif des médias s'est tenu le jour même du conseil des ministres du gouvernement à la Maison de la presse Babacar Touré.

Coïncidence ou non ces derniers ont explicité leur besoin de se faire voir et entendre.

Ce geste pourrait bien traduire une défiance au gouvernement quand on sait que depuis l'arrestation de cet homme de la presse, le torchon brûle entre le gouvernement et les acteurs des médias locaux.

Selon Momar Diongue, un membre du Collectif, cette manifestation s'inscrit dans le plan d'actions qui a été élaboré par le Collectif pour la Libération de Pape Alé Niang.

Plusieurs actions seront menées par le Collectif dans les prochains pour permettre à leur confrère de retrouver la liberté.

 

Une mise en garde pour le gouvernement ?

 

Le Collectif des acteurs des médias s'est montré assez ferme envers le gouvernement.

Tant que Pape Alé Niang sera dans les lieux de détention, ces derniers exerceront une pression certaine sur le gouvernement.

Ces derniers disposent du soutien du Comité pour la Protection des Journalistes basé aux États-Unis.

Ce dernier équivaut aux Reporter sans Frontières, qui s'est engagé, si au-delà du 1er décembre Pape Alé Niang n'est pas libéré, le Sénégal sera dans la liste rouge des pays où les journalistes sont malmenés ou en danger.

Le représentant des Reporters Sans Frontières (RSF) au Sénégal, Sadibou Marone, a de son côté, exprimé le soutien de son organisation aux journalistes manifestants.

Ces derniers luttent en faveur de la liberté d'expression, et en faveur du droit des journalistes.

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