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TCHAD : VERS DES SANCTIONS DE L'UNION AFRICAINE

TCHAD : VERS DES SANCTIONS DE L'UNION AFRICAINE
Le conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine (UA) se réunit ce vendredi 11 novembre 2022 pour décider sur le sort de la transition tchadienne.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine se réunit aujourd'hui pour décider sur l'affaire de la transition au Tchad.

Les 15 membres de cet organe chargé de prévenir et de gérer les situations conflictuelles vont se pencher sur un rapport du président de la CPS, le Tchadien Moussa Faki.

Ce rapport qui s'étend sur pages réclame des sanctions à l'endroit du gouvernement de la transition dirigé par le président Mahamat Idriss Deby Itno.

Le bilan dressé par Moussa Faki est sans concession pour le pouvoir en place au Tchad.

Ledit rapport a fuité sur les réseaux sociaux, ce qui a provoqué une forte colère du côté des autorités.

 

Le contenu du rapport

 

Le bilan établi par le président de la CPS, Moussa Faki met en exergue plusieurs dysfonctionnements occasionnés par le gouvernement de la transition.

Parmi ces soucis, le non-respect de la durée requise de la transition qui est de 18 mois.

Mais également le refus de considération de l'interdiction faite aux militaires au pouvoir d’être candidats aux prochaines élections.

Ces éléments faisaient partie des instructions données par l'Union Africaine en vue de mener à bien le processus de transition dans le pays.

Hélas ces principes ont été bafoués par le gouvernement de la transition tchadienne.

Pour Moussa Faki, le Conseil paix et sécurité n’a pas d’autre choix que de prendre des sanctions contre le pouvoir de transition au Tchad.

Il s'agit de sauvegarder un minimum de crédibilité pour cette institution et de conserver une certaine cohérence dans ses agissements.

Compte tenu de ce qui avait été fait pour les autres pays qui ont opéré des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Par ailleurs le rapport de Moussa Faki demande pourtant au CPS de nommer un envoyé spécial de l’Union Africaine pour mieux suivre cette transition.

Une proposition complexe dans la mesure où, le président congolais Félix Tshisekedi a déjà été nommé facilitateur au Tchad par la CEEAC.

Du côté de Ndjamena, la colère est à son comble car une source ministérielle a dénoncé hier un pamphlet contre le gouvernement.

Car selon le pouvoir, c’est à la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) de garder la main sur le dossier tchadien, en vertu du principe de subsidiarité.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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