Mardi dernier aux premières heures de la matinée, Sonia Rolley a été expulsée de manière abusive de la République démocratique du Congo.

Alors qu'elle se rendait à une convocation de la Direction Générale des Migrations (DGM), son passeport lui a été confisqué par les forces de l'ordre présent.

Elle a ensuite été conduite à l'aéroport et mise dans un avion en partance pour Paris via Addis Abeba.

Cette dernière n'a pas eu le temps de prendre ses effets personnels.

Cette nouvelle recrue de l'agence de presse Reuters n'a reçu aucun motif d'expulsion.

L'agence Reuters souligne que la journaliste spécialiste des affaires du pays, avait été autorisée à y venir en octobre dans le cadre d'une conférence sur le climat préparatoire à la COP 27.

Elle avait pu rester dans le pays grâce à un visa de séjour temporaire, en attendant l'examen de la demande d'accréditation qu'elle avait déposée en septembre dernier.

Les autorités congolaises n'ont pas donné d'explication concrète à cette expulsion.

Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC s'inquiète des conditions de cette expulsion.

 

À propos de Sonia Rolley

 

Sonia Rolley est une journaliste française âgée de 42 ans qui s'intéresse de manière particulière au dossier africain.

Elle a travaillé dans divers pays africains pour le compte de RFI, ou encore de l'AFP à l'instar du Rwanda, du Tchad et de la RDC.

En 2022, Rolley quitte RFI et rejoint l'agence Reuters.

Elle est l'auteur de l'œuvre Retour du Tchad publié en 2010 mais aussi de plusieurs enquêtes comme RDC, elle enquête sur les massacres en 2016 dans la province du Kasaï.

Sur cette crise qui débute le 12 août 2016, elle publie un documentaire étayé par des vidéos de militaires congolais en train de commettre des exactions.

En outre, l'enquête Congo Hold-Up, avait révélé pour sa part d'importants détournements d'argent public dans le pays.

Ces différentes enquêtes lui avaient attiré des inimitiés de politiques et d'affairistes congolais.

 

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