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LE MALI ET LE BURKINA RENFORCENT LEUR PARTENARIAT MILITAIRE

LE MALI ET LE BURKINA RENFORCENT LEUR PARTENARIAT MILITAIRE
Deux pays sahéliens en proie à des attaques de groupes islamistes, ont décidé de «renforcer leur partenariat militaire».

Le Samedi 03 septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a rencontré son homologue malien le colonel Assimi Goïta.

Au cours de leurs discussions il s'est agit pour les deux présidents de passer en revue les sujets d’intérêt commun pour leurs pays y compris les problématiques du Sahel pour "renforcer la collaboration entre les deux pays et mutualiser leurs efforts en vue de relever les défis communs".

Également interrogé sur les discussions autour de la question des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali dans le cadre d’une procédure judiciaire, le Président du Faso a préféré laisser les autorités maliennes communiquer plus tard sur ce dossier.

Notons que cette visite est son premier déplacement officiel à l'étranger depuis son accession au pouvoir.

 

Une visite très bénéfique

 

Cette visite vient ainsi témoigner de la ferme volonté des deux chefs d’État de relever, dans un esprit de solidarité, de bon voisinage et de respect mutuel, les défis communs de l'heure, singulièrement ceux liés à la sécurité et au développement pour le bonheur des deux peuples frères”.

Pour le ministère des Affaires étrangères du Mali, cette visite de très haut niveau s’inscrit également  dans le cadre du raffermissement des relations d'amitié et de coopération entre les deux pays, dans un contexte difficile marqué par l'insécurité due aux activités criminelles des terroristes.

 

Climat d'insécurité Burkina/ Mali

 

La zone frontalière entre le Burkina Faso et le Mali  est caractérisée depuis quelques années par un climat d’insécurité.

A la suite de la crise sécuritaire au Mali en 2012, le contexte s’est progressivement dégradé au Burkina Faso en 2019 du fait de la recrudescence des groupes armés2 , de la criminalité et des pics de violence liées aux conflits communautaire.

Cette situation a entraîné de nombreux déplacements de populations: au 31 octobre 2021, plus de 1,8 million de populations déplacées internes (PDI) était recensé dans la zone dite des 3 Frontières.

Ces mouvements de populations exacerbent la vulnérabilité des ménages qui se déplacent, dans un contexte où les populations locales font face à des conditions climatiques difficiles et à une pauvreté persistante.

La situation sécuritaire s’était aggraver au Mali mais surtout au Burkina Faso.

Les armées nationales des deux pays avait même perdu le contrôle de plusieurs régions car elles manquaient de moyens pour faire face au problème.

C’est même ce qui avait justifié les coups d’État militaires d’août 2020 au Mali et de janvier 2022 au Burkina Faso, censés mettre fin à l’impuissance des pouvoirs civils .

C’est l’inverse qui s’est produit.

Depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Damiba, plus de 665 attaques ont été perpétrées au Burkina Faso, faisant plus de 800 morts, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).

Alors qu'au Burkina Faso, l'État ne contrôle qu'environ 60 % du pays, selon la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).

Le Colonel Damiba devrait poursuivre sa tournée à l'étranger en Côte d'Ivoire où il s'entretiendra avec le président ivoirien Alassane Ouattara, selon une source de la présidence burkinabè.

Par ONGADZA Féline

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