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QUAND LES CHEFS D'ÉTABLISSEMENTS FONT LA LOI

QUAND LES CHEFS D'ÉTABLISSEMENTS FONT LA LOI
Au Gabon, le Secrétariat général du ministère de l’Éducation Nationale chargé de la Formation Civique a à titre de rappel rendu publique le 31 août dernier la grille tarifaire des frais d'inscription et de réinscription de l'ensemble des établissements publics du pays.

Le ministère de l’Éducation Nationale s'est attelé à publier à nouveaux le communiqué relatif aux frais d'inscription et de réinscription sur l'étendue du territoire national. En effet, suite aux dérives de plusieurs chefs d'établissement qui s'appliquaient à fixer à leur convenance les dits tarifs à la veille de la rentrée académique 2022-2023. Notamment, le CES du Centre, le CES de Mindoubé, le Lycée Nelson Mandela, le Lycée Raymond Boukat. Les responsables d'écoles outrepassaient alors les indications de leur ministre de tutelle, Carmelia Ntoutoume Leclercq qui en conformité avec le plan d'aide à la rentrée scolaire prévue par le gouvernement a décidé de maintenir le tarif habituel.

Le montant total d'inscription et de réinscription s'élève à 3000f pour le pré-primaire, 5000f pour le primaire et 10.000f pour le secondaire général, technique et professionnel.

 

Les dérives du monde de l’éducation

Le non-respect des recommandations de ministre en charge de l’éducation nationale sont monnaie courante au Gabon. Le manque de sanction et le phénomène d'impunité recrudescent dans le domaine éducatif ne font qu'entretenir ces dérives principalement enregistrées auprès des chefs d'établissements. En plus de ceux-là, les enseignants et le personnel administratif  aussi n'en font qu'à leur guise dans les établissements publics de la place. Ce qui a le pouvoir de faire moisir le système éducatif gabonais qui ne souffre que de plusieurs maux sans grandes solutions. Entre abus d'autorité de la part des dirigeants et du personnel d'établissement, harcèlement sexuel en milieu scolaire, effectifs pléthoriques, manque d'infrastructures adéquates, grèves répétitives l'école au Gabon ne suscite plus réellement de l'attraie. Les parents d'élèves sont alors contraints pour la plupart d'inscrire leurs enfants dans les établissements privés en vue de les épargner de certains maux. L'Association des Parents d'Élèves (APE) ne semble pas être informer de la situation, ce qui expliquerait peut-être l'impassibilité de cette dernière.

L'appareil éducatif gabonais suffoque sous le regard admiratif des autorités compétentes.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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