Alors que les élections présidentielles, législatives et locales s'annoncent en grande pompe au Gabon, l'on assiste encore à ce jour à la débandade dans les rangs de l'opposition. Cette débandade a été observée ces derniers temps  à travers le débauchage de plusieurs poids lourds de certaines formations politiques de l'opposition. Un coup de massue qui a frappé le Parti Social Démocrate (PSD) de Pierre Claver Maganga Moussavou qui en l'espace de deux semaines du mois de d'avril a perdu deux(2) députés Franck Bokamba Ndombi Atabi et Gladys Moulengui qui ont rejoint par la suite le PDG; Le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) d'Alexandre Barro Chambrier et l'Union Nationale (UN) de Paulette Missambo n'ont pas été épargnés. Quant au leader du parti Les Démocrates (LD) Guy Nzouba Ndama, il a connu la plus lourde des peines des éclats d'obus lancés par PDG.

En effet, le député de Tchibanga Jean Pierre Doukaga Kassa, le maire de Mouila Jean Norbert Diramba et le maire de Medouneu Maxime Ondimba avaient démissionné de LD le 09 mars dernier  pour adhérer au PDG après leurs nominations le 08 mars aux postes de Ministres pour les deux premiers cités et de Haut-commissaire de la République pour dernier cité. Quelques jours plus tard, le parti de Guy Nzouba Ndama va encore enregistrer une autre défection: le départ de son Secrétaire Général Vincent De Paul ELLA MENIE et son ralliement au PDG.

“Alors que les anciens compagnons de l'ex-secrétaire général de Les Démocrates disaient ici et là que ce dernier avait été roulé par le PDG et désormais mis aux oubliettes, grand fut sans doute l'étonnement de certains de le voir renaitre de ses cendre plus de 4 mois après avec sa nomination au conseil des ministres au poste de Secrétaire Général de l'OPRAG”.

 

Implosion de l'opposition: stratégie du PDG avant les élections 2023

Le vaste plan de débauchage de l'opposition mis en place par le régime d'Ali Bongo Ondimba avant les scrutins de 2023 semble bien fonctionner. En politique, tous les coups étant permis pour atteindre les objectifs, certains optent pour l'achat de conscience des uns et des autres. Ce phénomène qui n'est pas étranger dans notre pays se fait toujours visiblement voir  à l'approche de chaque élection.

Ainsi, pour neutraliser et affaiblir ses adversaires ou ennemis politiques, le PDG déroule une stratégie de cooptation des poids lourds de l'opposition. Une fois accords conclus entre les parties, les opposants démissionnent de leur rang politique, rallient le parti au pouvoir puis s'en suivent leurs nominations aux postes politiques juteux. Bien avant ceux cités plus haut, plusieurs autres leaders de l'opposition avaient rejoint  le camp d'Ali Bongo. Parmi eux, nous avons René Ndemezo'o Obiang, Jean Eyeghe Ndong, Fréderic Massavala Maboumba etc..., tous anciens soutiens de Jean Ping. Le principal opposant d'Ali Bongo en 2016  semble aujourd'hui devenir l'ombre de lui-même. Après l'épisode de Vincent ELLA MENIE, qui sera le futur démissionnaire de l'opposition? Et par ricochet le prochain nommé par le pouvoir en place?

A cette allure, l'opposition gabonaise ne risque-t-elle pas de se vider de ses ténors avant les échéances de 2023? Aussi ce plan de débauchage pourra-t-il avoir un impact négatif sur l'opposition lors des scrutins avenir,  dans le jeu démocratique et de la volonté générale à l'opinion électorale

Seul le temps nous le dira.        

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