Le Premier Ministre, le Ministre de l'Habitat et des collectivités locales vont entreprendre très prochainement des moments de réflexion dans l'optique d'encadrer les prix des loyer à travers le pays. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la lutte que mène le pays contre la hausse du coût de la vie. Cette mesure permettra de structurer le secteur immobilier gabonais tout en permettant à l'État d'avoir une certaine maîtrise des flux financiers développer dans ce domaine. L'harmonisation des prix des biens immobiliers garantira un soulagement aux citoyens en situation de location. Mais pour les bailleurs, elle n'apportera aucun intérêt particulier comme nous l'indique un bailleur:

   Plafonner les loyers des maisons ne nous avantage pas, l'État va nous limiter, on sait qu'il fait dans le social mais là on sera les grands perdants de cette manœuvre. En plus on ne sait pas comment ils vont procédé et quels critères seront pris en compte parce qu'une maison dans un quartier sécurisé ne  peut pas avoir le même prix qu'une maison dans les mapanes. Et j'ai utilisé des bons matériaux elle ne  peut pas avoir les mêmes prix qu'une maison faite avec des matériaux bas de gamme. À cette allure on ne profitera pas de nos investissements".

 

Une harmonisation qui rime avec encadrement

Le plafonnement des prix des loyers n'est pas une mauvaise mesure en soi. Cette initiative qui devrait être accompagner de biens d'autres mesures en rapport avec le foncier et le coût des matériaux de construction. En effet, le prix du mètre carré de terrain devra être revu à la baisse tout comme ceux des briques,du sable, et du gravier. La stabilisation du prix des loyers devra donc engendrer une successions de réduction dans le secteur immobilier pour améliorer le pouvoir d'achat des gabonais. L'on espère juste que lorsque les réflexions au niveau du Gabon s'amorceront, tous ces prix seront repensés pour le confort du pouvoir d'achat des populations gabonaises. 

Soulignons qu'au Gabon,  cette mesure n'avait pas pu être adopté il y a près de cinq ans de cela en 2018,pour des raisons de non harmonisation. Les autorités en charge avaient pourtant essayer de mettre en application le texte de 1975. Un texte qui vise à encadrer les coûts du loyer mensuel des biens immobiliers à usage d’habitation, professionnel ou commercial.

Plusieurs pays africains ont adopté l'harmonisation des prix des biens immobiliers en location à l'instar du Sénégal et du Burkina Faso. Au Sénégal par exemple, alors que le pays vivait une inflation de 200%, le Président de la République Macky Sall avait décidé de baisser les loyers au Sénégal de 5% pour les loyers de plus de 500 000 FCFA, 10% pour les loyers compris entre 300 000 FCFA et 500 000 FCFA et de 20% pour ceux qui sont inférieurs ou égaux à 300 000 FCFA. Une mesure qui n'a pas fait l'unanimité tant les prix des matériaux de constructions demeuraient en hausse de 45%.

 

L'importance des logements sociaux

Ce plafonnement des prix des loyers des biens immobiliers qui ne fait pas l’unanimité auprès des populations aurait pu être évité si les logements sociaux promis par le Président de la République Ali Bongo Ondimba avaient vu le jour. Le non accomplissement de cette promesse témoigne de l'incapacité des précédents gouvernements en terme de construction de logements sociaux. En ratant le cap de la concrétisation d'un minimum de 5000 logements par an, la problématique de l'harmonisation des loyers des maisons et autres bâtiments en location n'aurait pas eu à être d'actualité.

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