Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, ses homologues djiboutien et kényan, Ismaïl Omar Guelleh et William Ruto, et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed se sont accordé mercredi 1er février, à Mogadiscio, capitale de la Somalie, pour renforcer les opérations militaires dans les zones aux mains des Shebab. Affilié à Al-Qaïda, ces derniers contestent depuis 2007 le gouvernement fédéral et mènent une sanglante insurrection depuis plus de 15 ans. 

 

Engagés dans une guerre totale

Depuis septembre, Hassan Cheikh Mahomoud s’est engagé dans une guerre totale contre ces islamistes. Le président a envoyé l'armée soutenir des milices locales, connues sous le nom de macawisley. Cette offensive, appuyée par la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) et les frappes aériennes américaines, a déjà permis de reconquérir de vastes territoires dans le centre du pays comme le port d'Harardhere, contrôlé depuis 2010 par les Shebab, une victoire qualifiée d'historique.

Lors du sommet, les participants sont « convenus de planifier et d'organiser conjointement une puissante campagne (...) de recherche et destruction des shebab sur plusieurs fronts visant (ses) principaux bastions stratégiques dans le sud et le centre de la Somalie », ont partagé les chefs d’Etat dans un communiqué. Depuis que les Shebab ont été chassés des principales villes somaliennes en 2011-2012, ils restent solidement implantés dans de vastes zones rurales et mènent des attaques meurtrières en Somalie et au Kenya voisin. 

"Cette campagne urgente empêchera toute infiltration de futurs éléments (shebab) dans la région au sens large"

121 morts et 333 blessés

Samedi 29 octobre 2022, a eu lieu l’attaque la plus meurtrière de ce conflit : deux voitures piégées ont explosé à Mogadiscio, capitale somalienne, tuant 121 personnes et en blessant plus 333 autres. Les Shebab continuent de mener des attentats sanglants, soulignant leur capacité à frapper au cœur des villes et des installations gouvernementales et militaires somaliennes. Plus récemment, dimanche 22 janvier, au moins six personnes ont été tuées lors d'une attaque contre le bureau du maire de Mogadiscio, quelques jours après que sept soldats eurent été tués dans un camp militaire dans une ville récemment reprise par l'armée.

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