Pendant que certains travaillent à la sueur de leur front pour obtenir ce qu’ils veulent d’autres par contre optent pour la facilité.
C’est le cas de J.N, âgée de 23 ans élève au lycée Édouard Mossot de Moabi, département de Douigny dans la province de la Nyanga, qui après son échec au baccalauréat aurait tenté de mettre le feu au temple de son “père spirituel”, un tradi-praticien très réputé à Moabi qui lui aurait remis un “stylo magique” sensé lui faire obtenir le baccalauréat session 2022.

<<Il m’a juré qu’avec le stylo là je devais avoir le Baccalauréat d’office, il m’a menti, c’est un faux nganga, je vais casser et mettre le feu à son maudit temple >>

Malgré les tentatives d’intervention des riverains la jeune femme ne voulait pas se laisser convaincre.
La jeune fille a également confié aux riverains présents lors de la scène que le nganga lui aurait pris beaucoup d’argent, environ 200 000 francs au cours de l’année pour la fabrication de ce stylo.
Le cas de cette jeune fille vient une fois de plus interpellé le phénomène de faux Nganga qui prend de plus en plus de l’ampleur dans la société mais aussi montré à quel niveau les jeunes sont prêts a faire tous sacrifices pour obtenir gain de cause.
Rappelons que depuis quelques temps, ces types d’offres ont explosé sur les réseaux sociaux ou de faux Nganga proposent « des Bics magiques pour réussir ses examens », des talismans pour « devenir le boss au travail », des « porte-monnaie magiques » pour devenir riche, des potions, mais aussi des gris-gris et autres formules magiques censées régler à peu près tous les problèmes auxquels ils sont confrontés poussant ainsi les esprits faibles aux gains faciles et à la recherche d’un pseudo bonheur.

 

Le rôle de Nganga bafoué dans la société

Considéré comme un herboriste ou guérisseur spirituel dans de nombreuses sociétés africaines et également dans de nombreuses sociétés de la diaspora africaine comme celles d'Haïti, du Brésil et de Cuba.
Le rôle du Nganga dérivé de -ganga en proto-bantou qui signifie « médecine » est aujourd’hui mal vu au sein de la société car de nombreuses personnes s’autoproclament Nganga.
Pour mettre un terme à cette pratique qui prend de l’ampleur avec une pléthore de victimes,le Gabon devrait peut-être prendre l’exemple sur le procureur de la République du Benin , Mario Mètonou, qui avait décidé de prendre le taureau par les cornes en organisant une chasse à l’homme permettant de localiser ces individus de mauvaise foi .

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