Ces entraînements conjoints surviennent peu après la visite en janvier dernier à Pretoria, du Ministre Russe des Affaires Etrangères,Serguei Lavrov, donnant le coup d’envoi d’une année riche en coopérations entre les deux pays.

FONCTIONNEMENT NORMAL DE LA DIPLOMATIE

Selon la ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, il s’agit d’un exercice de plus mené avec des forces alliées, comme le pays l’a déjà fait récemment avec les États-Unis ou encore la France. Elle a déclaré que tous les pays organisent des exercices militaires avec leurs amis. Donc il ne devrait pas avoir de pression sur une nation pour l’obliger à n’en faire qu’avec certains partenaires. Cela fait partie du déroulement normal des relations entre état.

 

DES CONTESTATIONS INTERNES ET EXTERNES

Ces manœuvres avec la Chine et la Russie sont prévues depuis longtemps, mais elles tombent très mal, à l’approche du 24 fevrier, date qui marque le début de la guerre en Ukraine.

Pour l’Alliance Démocratique, le principal parti de l’opposition, le gouvernement aurait dû annuler ces exercices  qui sont selon les dires de Kobus Marais, porte parole dudit parti «  insensé et irresponsable »

Pour lui, L’Afrique du Sud joue « le rôle de l’idiot utile dans cet exercice évident de propagande russe vis-à-vis des forces occidentales et  pourrait facilement être considérée comme complice de ces crimes de guerre face à l’Ukraine ».

Principale puissance industrielle du continent, l'Afrique du Sud avait refusé l’appel des pays occidentaux à condamner l'invasion russe de l'Ukraine et  annonçait déjà lors de la visite de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, qu'elle aurait au mois de février des exercices maritimes conjoints avec la Russie et la Chine.

Pour le représentant de l’Union Européenne « ces exercices ne sont pas la meilleure chose", il a ajouté que « tous les pays peuvent conduire leur propre politique étrangère mais la coïncidence entre le début de la guerre  et ces exercices militaires n'est pas pour nous la meilleure chose"Le "partenariat stratégique" avec Pretoria "suit une trajectoire positive malgré certaines choses irritantes", a-t-il aussi souligné. L'Union européenne "ne demande pas à l'Afrique de choisir son camp mais demande à Pretoria d'utiliser ses bonnes relations avec Moscou pour convaincre la Russie de mettre un terme à la guerre »

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