DISPARITION MYSTERIEUSE DE GRUMES DANS LA NGOUNIE
À Sindara, dans la province de la Ngounié, la disparition mystérieuse de 15 000 m3 de grumes dans un parc à bois, propriété d’une société forestière de la place, depuis le 20 juin dernier inquiète toujours les autorités de cette province.
C'est un mouvement de bois inhabituel qui aurait interpellé les riverains qui n'ont pas manqué d'alerter un des responsables du site.
Apres plusieurs interrogation à ce sujet, l’entreprise va donc dépêcher un huissier de justice sur les lieux pour établir un constat du vol des grumes.
Vérification faites, des services compétents. La justice gabonaise a ordonné l'ouverture d'une enquête.
Il faut rappeler que ce parc n'a pas fini de faire parler de lui, car il est déjà l’objet d'un litige Judiciaire qui a conduit le 24 Mai 2022 à l'incarcération à la Prison centrale de Libreville de l'ancien directeur des forêts.
Les responsables de l’administration provinciale des Eaux et Forêts, une fois informé se sont rendus sur les lieux pour s’enquérir de la situation.
Ces derniers avaient dans le rapport adresser à leur hiérarchie émis beaucoup de réserves sur la faisabilité d'un tel transport de bois sans aucune traçabilité.
D'abord sur la quantité de bois et le laps de temps pendant lequel il a été dérobé qui laisse les experts de l’exploitation forestière dubitatifs.
Il faut aussi rappeler que 15000 m3 de grumes correspond parfois à un an d’exploitation pour certains petits opérateurs.
A propos du vol de grumes au Gabon
Rappelons qu’en février 2019, les autorités du Port Owendo de Libreville au Gabon ont saisi 392 conteneurs de kevazingo, un précieux bois de rose également connu sous le nom de bubinga au Cameroun.
Apres cette saisie, le Gabon avait interdit la coupe d’arbres Kevazingo en mars 2018, bien qu’une lacune dans la loi permette la vente et l’exportation des arbres tombés abandonnés – laissés sur le sol – pendant au moins six mois ou saisis auprès de bûcherons illégaux. Un scandale qui avait d’ailleurs entraîné la suspension et le remplacement de l’équipe chargée du contrôle du chargement des cargaisons dans le port, accusée de complicité dans la contrebande de bois. Trop de zones d'ombres subsistent dans cette affaire, d'où la saisine du parquet de la République pour faire toute la lumière sur cette énième affaire qui entache une fois de plus le ministère de eaux et forêts qui est au cœur de toute les polémiques.
Face à ce qui apparaît comme un vaste réseau de trafic de cette essence a sindara, le procureur a rappelé que des poursuites seront engagées contre l’ensemble des personnes impliquées, quels que soient les rangs et grades de ces dernières.