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GABON : EMMANUEL MACRON EN VISITE À L'ARBORETUM RAPONDA WALKER

GABON :   EMMANUEL MACRON EN VISITE À L'ARBORETUM  RAPONDA WALKER
Emmanuel Macron qui participe au Sommet consacré à la sauvegarde de la forêt tropicale africaine était à l'Arboretum Raponda Walker, à Libreville au Gabon où il a inauguré .

LIBREVILLE, 29 décembre - Avec la création, par décision du président Ali Bongo Ondimba, d’un nouvel espace boisé et protégé, dénommé « Arborétum Raponda Walker » dans la zone du cap Estérias, le Gabon vient enrichir son patrimoine écologique propre à la conservation des espèces végétales pour les générations futures et à la recherche.

Arboretum tient son nom du premier ethno-botaniste gabonais Monseigneur André Raponda-Walker, prêtre, et premier naturaliste gabonais (1871-1968). En son temps, il a fait plusieurs études dans cette forêt. Vous pouvez retrouver les arbes suivants :

- L’Okala, qui a donné le nom au quartier éponyme, utilisé pour faire des cloisons autour des maisons. On s’en sert pour les décorations, son charbon est de bonne qualité et ses écorces soignent des maladies comme la sinusite. Okala, c’est l’arbre pour le feu des cérémonies du bwiti.

- Le Nyovè, cet arbre saigne en apparence comme le sang humain. On l’utilise pour soigner les blessures et ralentir le venin après une morsure de serpent, pour faire des pagaies et pour produire des huiles essentielles.

 

Forêt classée

Exploitée sous la colonisation, dégradée, puis petit à petit restaurée, la forêt s'étendait jusqu'aux portes de la capitale. Mais le développement rapide de Libreville, qui regroupe la moitié de la population du pays, a failli avoir raison de ce petit coin de nature. Depuis 2012, elle est désormais classée, protégée de l'influence humaine. Et c'est tout un pan de la culture gabonaise qui est abritée sous la canopée.

« Je suis en train d'allumer la résine d'okoumé qu'on appelle généralement la torche indigène », explique Wenceslas Ogoulawiri. L'écogarde fait découvrir aux visiteurs les secrets de l'essence de bois phare du pays. Avec son briquet, il brûle un peu de sève : « L'okoumé est important pour les Gabonais parce que c'est la première lumière des bantous, surtout les côtiers qui ont utilisé la torche indigène pour s'éclairer. La grande majorité des rites du Gabon utilisent l'okoumé. »

 

39 espèces

Aujourd'hui, l'arboretum rassemble 39 espèces endémiques. Prince Bissiemou, botaniste, travaille encore à reboiser. Caché au milieu de la végétation dense, il vient de trouver une plante qui porte une petite grappe de baies : « Lorsque l'on a une plante comme ça en fruits ou fleurs, c'est vraiment intéressant parce que nous voulons savoir quel type d'espèce c'est. Donc elle doit être récoltée et amenée à l'Herbier national du Gabon. C'est là-bas que l'on va faire la comparaison. On essaie de voir si c'est une espèce endémique ou qui n'a pas encore été récoltée ailleurs. »

Il y a cinq ans, un programme de recherche avait ainsi permis de découvrir deux nouvelles espèces de végétaux...

 

Par Jeromiale ANGUE

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