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BURKINA FASSO: UN PONT DYNAMITÉ PAR DES HOMMES ARMÉS

BURKINA FASSO: UN PONT DYNAMITÉ PAR DES HOMMES ARMÉS
Des hommes armés ont dynamité un pont à Naré une localité située entre Kaya et Dori au Burkina Fasso, causant ainsi d'importants dommages.

Selon un habitant de Kaya, joint par l'AFP depuis Ouagadougou, des camions qui avaient quitté la ville pour Dori ont du rebrousser chemin tandis que des voyageurs ont dû rejoindre à pied d'autres véhicules de l'autre coté du pont pour rallier Dori.

“Le pont de Naré a effectivement subi d'importants dommages après avoir été dynamité par des hommes armés non identifiés. Depuis ce matin il y a un long convoi de camions de part et d'autre de l’infrastructure qui a été saboté mais tout est mis en œuvre pour le passage", a expliqué cette source, précisant que des "dispositions sécuritaires ont été prises pour sécuriser la zone où il y a naturellement une concentration de personnes et de leurs biens”.

 

En effet, la route nationale numéro 3 est le principal axe reliant Ouagadougou à Dori, chef lieu de la région du Sahel. La nationale numéro 2 qui relie Ouahigouya à Dori via Djibo est sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois, tout comme l'axe Kongoussi-Djibo. Plusieurs autres communes du nord et de l'est comme Titao ou Madjoari sont placées sous blocus par des jihadistes. L'armée arrive  parfois à y faire parvenir des convois de ravitaillement. Selon l'analyste politique Drissa Traoré joint par l'AFP, il s'agit d'un plan savamment orchestré par les groupes terroristes pour mettre sous blocus, isoler les populations et faire échouer les tentatives de ravitaillement de ces localités d'une part et d'autre part, rendre difficile l'évacuation des zones pour d'éventuelles opérations militaires.

 

Pris dans une spirale de violences depuis 2015

Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuée à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 millions  de déplacés. Ainsi, selon les chiffres officiels, plus de 40% du territoire sont hors du contrôle de l'Etat.

En fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa priorité.

Par ONGADZA Féline

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