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CHINE: OPPOSITION DU CALCUL GÉO POLITIQUE DU G7

CHINE: OPPOSITION DU CALCUL GÉO POLITIQUE DU G7
Les pays membres du G7 au cours du sommet qui s’est tenu en Allemagne se sont engagés à investir 600 milliards de dollars de fonds privés et publics sur cinq ans dans le but de financer d’immenses projets d’infrastructures au sein des pays en développement.

Des projets auxquels les dirigeants chinois s’opposent, dénonçant ainsi des calculs géopolitiques de la part des dirigeants du G7, qui visent selon Pékin à répondre aux immenses chantiers engagés dans le monde . A cet effet, selon une source anonyme, les dirigeants occidentaux auraient évoqué un prétendu piège de la dette chinoise des pays en développement qui pourrait être à l’origine d’une éventuelle crise financière à venir. En ce qui concerne l’Afrique, le montant des investissements n’a pas encore été défini sur les 200 milliards alloués aux pays en développement. L’Afrique subsaharienne semble être clairement la cible de ces investissements dans le but de faire face à l’emprise économique de la Chine.

 

G7, encore l'légitime ?

Le G7 a perdu beaucoup de sa légitimité : Sûrement plus les économies les plus puissantes de la planète, et par conséquent pas non plus l’enceinte permettant de négocier les grandes convergences macroéconomiques : c’est le G20 qui joue ce rôle. Lorsque la France en a exercé la présidence en 2019, elle a essayé de le positionner comme incubateur de nouvelles formes de coopération, pouvant ensuite se déployer plus largement au sein du G20, puis du système multilatéral. Les initiatives pour la sécurité alimentaire mondiale que le G7 met en avant (Global Food Security Alliance allemande, au sein de laquelle vient se loger l’initiative française FARM – Food and Agriculture Resilience Mission) en sont l’exemple le plus frappant.

C’est aussi dans cet esprit que le chancelier allemand Olaf Scholz cherche à positionner l’offre d’un « club climat » rassemblant les pays ambitieux en matière de prix du carbone, non pas comme un club restreint au G7, mais ouvert à large participation. Le sommet d’Elmau a ainsi cherché à montrer l’ouverture de ce club, pour qu’il soit moins exclusif que moteur d’une dynamique inclusive, reliée à la dynamique nouvelle relancée lors de la récente session de l’Organisation mondiale du commerce.

Par ailleurs, le G7 pourrait être en risque de vouloir s’ériger en club des démocraties, comme si les démocraties de ces 7 pays étaient des parangons sans défaut en la matière, alors que leurs failles sont actuellement exposées très largement dans les médias mondiaux. Les pays du G7 doivent au contraire chercher à mobiliser autour d’eux un club de pays engagés pour la démocratie, sur tous les continents.

 

Ce qui caractérise le G7

Ce qui caractérise fortement le G7, c’est qu’il est encore le club des principaux bailleurs de l’aide au développement, dont la place reste importante pour les pays les plus pauvres. Ce rôle lui-même est fortement contesté par les pays du Sud, notamment ceux à revenus intermédiaire inférieurs et aussi les moins avancés, tous fortement touchés par la succession de crises et dont l’écart entre leur capacité très faible à financer la relance et les montants mobilisés en domestique par les pays du G7 et la Chine est devenu abyssal; selon un récent rapport de l’ONU).

Par ONGADZA Féline

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