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MALGRÉ SES EFFORTS, LE PAYS D'ALI BONGO ONDIMBA N'EST PAS DANS LA LISTE DES 10 PAYS AFRICAINS LES PLUS INDUSTRIALISÉS.

MALGRÉ SES EFFORTS, LE PAYS D'ALI BONGO ONDIMBA N'EST PAS DANS LA LISTE DES 10 PAYS AFRICAINS LES PLUS INDUSTRIALISÉS.
La banque africaine de développement a fait son rapport sur le développement du continent, elle nous livre le top 10 des pays africains les plus industrialisés.

L’industrialisation des pays Africains est de plus en plus lente, néanmoins on note quelques avancées dans certains pays du continent.C’est inévitablement par ce système que l ‘Afrique pourra se développer et dépendra de moins en moins des autres continents. Ainsi, saura-t-elle exploiter ses ressources naturelles, créer des emplois pour sa jeunesse de plus en plus nombreuse et dynamiquement bien sur participer au dévéloppement des marchés intérieurs.

LA BAD ET L'UA FIXENT LES CRITÈRES

Malheureusement, et en dépit des déclarations d’intention d’améliorer des conditions de vie des populations par les gouvernements , la transformation industrielle accuse un retard considérable au niveau du continent. D’ailleurs, selon la BAD, «la part de l’Afrique dans la production manufacturière mondiale a baissé au cours des dernières décennies, tombant en deçà de 2% du niveau mondial». Et c’est pour contribuer à corriger ce retard que l’institution panafricaine a inscrit l’industrialisation du continent parmi ses 5 axes prioritaires.C’est dans ce cadre que s’inscrit le rapport intitulé «Indice de l’industrialisation en Afrique» initié par la Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec l’Union africaine (UA) et l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi) évaluant le degré d’industrialisation des pays africains.

Pour établir son classement, la BAD s’est basée sur trois indicateurs : «Performances (production industrielle, exportations…), «Déterminants directs» (capital, main d’œuvre…) et «Déterminants indirects» (environnement des affaires, stabilité macroéconomique, solidité des institutions, infrastructures…).Pour ce classement, la BAD attribue une note à chacun des pays évalués sur une échelle allant de 0 (mauvaise) à 1 (bonne).

Il ressort de ce classement que le quintile supérieur du classement de l’indice de l’industrialisation de l’Afrique (IIA) est composé de l’Afrique du Sud avec un score de 0,8404, suivi du Maroc (0,8327), de l’Egypte (0,7877), de la Tunisie (0,7714), de Maurice (0,6685), d’Eswatini (0,0,6423), du Sénégal (0,6147), du Nigeria (0,6046), du Kenya (0,6029) et de la Namibie (0,6014).

Ainsi, le top 10 de l’Indice de l’industrialisation de l’Afrique est établi comme suit.                                                                                           

1er

Afrique du Sud

0,8404

2e

Maroc

0,8327

3e

Egypte

0,7877

4e

Tunisie

0,7714

5e

Maurice

0,6685

6e

Eswatini

0,6423

7e

Sénégal

0,6147

8e

Nigeria

0,6046

9e

Kenya

0,6029

10e

Namibie

0,6014

 

DES EFFORTS NOTABLES

Par ailleurs, selon l’institution panafricaine, «les progrès les plus importants ont été enregistrés au Bénin, en Ethiopie, en Erythrée, au Gabon, en Guinée, en Mauritanie, au Mozambique, au Sénégal et aux Seychelles, qui ont tous gagné au moins cinq places au cours de la période 2010-2019»

A noter qu’avec un score de 0,5978, l’Algérie ne figure pas dans le Top 10 des pays africains les plus industrialisés. Le pays a fait reposer toute son économie sur les hydrocarbures qui pèsent 95% de ses recettes d’exportation et plus de 45% de ses ressources budgétaires.

Globalement, au niveau du continent, la BAD souligne dans son rapport que certaines conditions sont à présent réunies pour un décollage industriel de l’Afrique. Entre autres facteurs favorables figurent : une stabilité et une meilleure gouvernance, une population jeune et une importante réserve de main d’œuvre, une destination attractive pour les investissements directs étrangers, une zone de libre échange intégrée (Zlecaf)… Selon la BAD, cette industrialisation va constituer un atout majeur pour ces pays qui pourront mieux jouer leur partition dans le cadre de la mise en place de la Zlecaf, un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs.

Par Jeromiale ANGUE

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