Selon un rapport publié le mardi 5 juillet par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), spécialisé dans la santé sexuelle et reproductive, prés d'un tiers des femmes vivant dans les pays en développement deviennent mères à l'âge de l'adolescence.
Selon la directrice de l'UNFPA, Natalia Kanem les adolescentes sont délaissées.

“Les grossesses répétées que nous observons chez les mères adolescentes sont un signe flagrant qu'elles ont désespérément besoin d'informations et de services de santé sexuelle et reproductive".il est clair que le monde laisse tomber les adolescentes”.

Le rapport indique également que la plupart de ces femmes ont leur premier enfant a 14 ans ou moins et près des trois quarts donnent naissances à un deuxième enfant à l’adolescence.
Pour aller plus loin, l’UNFPA a ajouté que 40% de celles qui ont eu deux enfants passent à un troisième enfant avant de sortir de sortir de  l'adolescence.

Paradoxalement l’UNFPA a tout de même observé que le taux de maternité pendant l’adolescence baisse dans le monde.

Mais très lentement.

“Les gouvernements doivent investir dans le suivi des adolescentes et aider à élargir leurs opportunités, leurs ressources et leurs compétences, contribuant ainsi à éviter les grossesses précoces et non désirées. Lorsque les filles pourront décider de manière significative de leur propre parcours de vie, la maternité dans l’enfance deviendra de plus en plus rare”.

 

Les causes des grossesses précoces

Les complications liées à l'accouchement sont l'une des principales causes de décès et de blessures chez les adolescentes.
De nombreux facteurs sont à l’l’origine de ce fait discutés, les mariages précoces et les aspects culturels associant mariage et fécondité, l’absence d’éducation à la sexualité ou à la planification familiale, et le faible recours à la contraception, non disponible ou trop coûteuse. La gravité des maternités précoces réside dans le risque de mortalité et de morbidité élevé pour la mère et l’enfant.
En effet, les complications de la grossesse et de l’accouchement représentent la principale cause mondiale de décès entre 15 et 19 ans.
Les avortements pratiqués dans certains pays peuvent présenter un risque sanitaire, et ces grossesses précoces peuvent constituer un facteur de risque de suicide lorsqu’elles ne sont pas désirées, voire d’homicide quand elles surviennent hors mariage. Les nouveau-nés de mères adolescentes, dans les pays en voie de développement, sont plus à risques de prématurité, de faible poids, ou d’asphyxie à la naissance. Dans le monde, les maternités chez les adolescentes de 15 à 19 ans représentent, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 16 millions de naissances chaque année, soit 12% des naissances et la plupart surviennent dans des pays en voie de développement. Les grossesses et les maternités précoces devraient faire l’objet d’une attention particulière de l’ensemble des professionnels de la petite enfance, de l’adolescence, et de la maternité, du fait de conditions de vie souvent plus fragiles chez ces adolescentes.

Au-delà des contextes socio-éducatifs qui interpellent, les grossesses adolescentes peuvent aussi s’inscrire dans un projet de maternité et de couple, et offrir un cadre stable à l’enfant à naître.

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