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LA DETTE DES PAYS AFRICAINS IMPACTÉE PAR LA DISPARITION DES OBLIGATIONS À TAUX NÉGATIF EXPIRÉ

LA DETTE DES PAYS AFRICAINS IMPACTÉE PAR LA DISPARITION DES OBLIGATIONS À TAUX NÉGATIF EXPIRÉ
Selon une étude faite par l'économiste et spécialiste des systèmes financiers Cédric MBENG et son collègue Mays MOUISSI Analyste économique, il ressort que depuis janvier 2023, le créancier n'accepte plus de recevoir à l’échéance de son prêt une somme inférieure à celle qu’il avait prêtée au départ ce qui a impactée la dette des pays africains.

Alors que 2019 marquait la fin de ce cycle, la gestion de la situation induite par l’irruption de la pandémie du covid-19 en 2020 a favorisé la poursuite de ces politiques via une action coordonnée des banques centrales et des gouvernements afin de prévenir une forte augmentation des faillites.Des mesures budgétaires et monétaires furent prises pour contrer la dépression économique mondiale. C’est la crise engendrée par le Covid-19 qui est à l’origine de la dépression mondiale observée.

L’Afrique a ainsi connu  de 1994 à 2020 sa première récession économique depuis près de 25 ans. Par conséquent, sur les marchés les plus avancés, la dynamique obligataire montre des disparités entre les pays industrialisés. Le rendement de l’obligation du trésor américain à 10 ans est passé de 0,57% à 1¨%.En 2010, l'expression est de Bill Gross et Mohammed El-Erian, les fondateurs de Pimco, le plus grand fonds obligataire du monde. Pour ces libéraux, la croissance étant trop faible pour relancer l'emploi, la solution viendrait de l'Etat qui se devait d’intervenir plus vigoureusement dans le secteur privé.

Il y a quelques mois encore, des détenteurs de capitaux acceptaient d’investir dans des titres qui avaient des rendements négatifs mais uniquement dans des marchés réputés plus sûrs. Depuis le changement en janvier 2023, de la situation où le créancier acceptait de recevoir à l’échéance de son prêt une somme inférieure à celle qu’il avait prêtée au départ et qui a favorisé les pays les plus avancés et certaines de leurs entreprises, en Europe, au Japon, et en Amérique du Nord sur de longues maturités, allant de 10 ans à 50 ans. D’où une hausse vertigineuse des niveaux d’endettement. Les obligations à taux négatif à échéance ont quasiment disparu presque dix ans après leur apparition.

Une décennie de politique monétaire accommodante au profit des pays développés

 

Ainsi pour Cédric MBENG, les conditions d’accès aux financements sur les marchés financiers ont changé après plus d’une décennie de politiques monétaires ultraaccommodantes. Un changement en réponse à la Grande Crise financière de 2008 que les principales banques centrales des pays industrialisés avaient adopté, notamment l’assouplissement monétaire quantitatif (QE), pour éviter les faillites et les récessions.

Ce qui a entrainé une conséquence directe dans les grands pays développés entre autres, la réduction des rendements des obligations d’Etats et d’entreprises, pour atteindre des niveaux proches de zéro voire négatifs.Situation qui a poussé les investisseurs à chercher de meilleurs rendements dans les actifs des pays émergents et en développement, favorisant ainsi le recours aux eurobonds par les pays africains.

L'année 2020 a ainsi favorisé la poursuite de ces politiques via une action coordonnée des banques centrales et des gouvernements afin de prévenir une forte augmentation des faillites. Des mesures budgétaires et monétaires furent prises pour contrer la dépression économique mondiale. C’est la crise engendrée par le Covid-19 qui est à l’origine de la dépression mondiale observée.

 

Par LINA WM

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