Le coup d'envoi du festival a été donné vendredi dernier à 19h  au théâtre et centre culturel AFI Silver, de Silver Spring. En ouverture, le film "Bobi Wine: the people's President", qui retrace le combat que mène le musicien ougandais Robert Kyagulanyi Ssentam, alias Bobi Wine, devenu politicien et leader de l'opposition au régime de Yoweri Museveni qui dirige l’Ouganda depuis 35 ans.

Accueil favorable du public

Le film a reçu un excellent accueil d’un public très diversifié venu de plusieurs villes du Maryland et des États environnants, pour apprécier la créativité cinématographique du continent africain.Cette production est magnifique aux dires du public. Prinscillana Ankra, une activiste d’origine ghanéenne vivant en Californie confirme avoir eu le coeur brisé et rempli d’espoir en meme temps de savoir que sur le continent africain il y a des gens qui se battent pour la liberté et la justice.

Toucher le public est l'objectif principal des réalisateurs qui font passer leurs messages à travers les films, ainsi Ellie Foumbi, une réalisatrice camerounaise qui a grandi et vit dans le Maryland, a présenté le film “Mon père, le diable”.

Pour elle, être sélectionné à une telle manifestation est le témoignage de l’admiration et l’appréciation du public face à son film.Ce qui la motive davantage à produire. 

Mieux connaitre ses origines

Pour certains, ce festival offre une occasion unique de se connecter ou renouer avec leurs origines, pour d'autres, c'est l'occasion de mieux connaître l'Afrique. C'est le cas de Nne-Nne Abenobe, recruteuse d'étudiants pour l'American Pharmacists Association. Elle est née d'un père nigérian et d'une mère jamaïcaine.

Ellee pense que c'est une opportunité d'en apprendre plus sur son passé, sa culture et tout le continent car ayant vécu aux États-Unis elle ignore beaucoup de choses de l’Afrique

Les films projetés viennent principalement des festivals comme le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougo (Fespaco), qui s'est tenu au Burkina Faso du 25 février au 4 mars 2023 dernier.

 

Le public regarde des films qui sont présentés au Fespaco, mais aussi d'autres grands festivals au Caire, en Afrique du Sud, à Zanzibar.Il y a également  des festivals internationaux à Berlin, à Cannes. Il existe des contacts entre différents cinéastes et réalisateurs, selon explique Mwiza Munthali, co-fondateur du Festival, originaire du Malawi et habitant du Maryland.

La projection de certains films a été suivie de séances de questions-réponses entre le public et les réalisateurs. C'est le cas du documentaire éthiopien "Mon grand-père était un empereur", "Loin du Nil" de l’Égyptien Sherief Elkatsha, "Bravo, Burkina!" du Nigérian Walé Oyéjidé, ou encore "Mon père, le diable" de la Camerounaise Ellie Foumbi.

---