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LA GUINÉE ÉQUATORIALE ET LE CAMEROUN RENFORCENT LEUR COOPÉRATION.

LA GUINÉE ÉQUATORIALE ET LE CAMEROUN RENFORCENT LEUR COOPÉRATION.
Les présidences respectives de la Guinée Équatoriale et du Cameroun ont signé un accord de coopération bilatérale, ouvrant une nouvelle phase de sécurité énergétique et d’expansion économique grâce à la monétisation du gaz et à la collaboration.

Le Président de la République de Guinée équatoriale et le Président de la République du Cameroun ont signé une convention qui verrait les deux pays coopérer sur le développement et la monétisation transfrontalières du pétrole et du gaz.  L’accord a été signé lors du Sommet des chefs d’État des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui s’est tenu au Cameroun la semaine dernière et devrait apporter de nouvelles opportunités pour le développement des champs pétrolifères et la sécurité énergétique régionale.

La Chambre africaine de l’énergie (AEC), en sa qualité de porte-parole du secteur énergétique africain, célèbre et soutient la signature du traité bilatéral entre la Guinée équatoriale et le Cameroun.  La Chambre est convaincue que cette forme de partenariat ouvrira une nouvelle ère de coopération, servant de modèle à d’autres pays africains qui cherchent à renforcer le partage des connaissances, les compétences et le transfert de technologie, le développement des infrastructures et le contenu local, le tout sur le dos de la coopération croisée.

 

Tirer profit du pétrole et du gaz aux frontières.

 

À ce titre, l’AEC exhorte les gouvernements de la Guinée équatoriale et du Cameroun à agir rapidement, en tirant avantage du traité pour accélérer le développement des champs, relever les défis fiscaux et apporter de nouveaux approvisionnements sur le marché régional. Il faut également souligner que l’accord ouvre la voie au développement et à la monétisation conjoints des champs d’hydrocarbures transfrontalières, et plus particulièrement des champs pétroliers et gaziers de Yoyo (Cameroun) et Yolanda (Guinée équatoriale) exploités par Chevron, situés le long de la voie maritime, aux frontières des deux pays. Suite à l’acquisition de Noble Energy par Chevron en 2020, la major de l’énergie s’est engagée à développer les champs prometteurs, cherchant à acquérir un accord de partage de gaz pour les découvertes de Yoyo et Yolanda dans le but d’accélérer le développement des ressources. Ceci étant, il faut souligner que l’objectif de cet accord bilatéral est d’amener les deux États à unifier les champs Yolo et Yolanda et les diverses options de monétisation, mais aussi au développement et au lancement de divers autres champs. Le champ gazier d’Etinde au Cameroun – exploité par New Age – et ceux des champs de Camen et Diega en Guinée équatoriale devraient également être intégrés dans le traité, maximisant ainsi la mise en œuvre du Gas Mega Hub – une initiative de la Guinée équatoriale qui vise à optimiser  le développement et la monétisation des réserves de gaz offshore dans les bassins régionaux – et apportant des avantages à long terme en matière de sécurité énergétique et d’accessibilité ainsi qu’une croissance du produit intérieur brut pour les deux pays.

 

S’attaquer aux réglementations qui dissuadent les investissements

 

Le succès des deux pays dans la réalisation de cette étape importante de la signature du traité bilatéral peut être largement attribué aux efforts déployés par une équipe intégrée dirigée par la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun et le ministère des Mines et des Hydrocarbures de la Guinée équatoriale. L’accord lui-même devrait donner le coup d’envoi au développement conjoint des vastes ressources énergétiques des deux pays.
Cependant, le traité ne représente qu’un début, avec plusieurs défis, notamment la réglementation restrictive des changes mise en œuvre par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) qui continue de dissuader les investissements étrangers qui doivent être résolus. À cet égard, l’AEC demande instamment une collaboration plus étroite entre les deux pays en vue d’améliorer l’environnement propice à l’investissement afin que les progrès constatés avec la signature du traité soient non seulement maintenus mais accélérés.

«La Chambre salue la décision prise par la Guinée équatoriale et le Cameroun de s’unir pour le développement et l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Nous pensons que la coopération entre les pays africains est essentielle pour stimuler le développement et la monétisation des ressources en hydrocarbures afin de résoudre les problèmes imminents d’accès à l’énergie et d’abordabilité à travers le continent. Nous sommes convaincus que la coopération entre le Cameroun et la Guinée équatoriale induira des avantages économiques à long terme pour toute la région»,

 

a déclaré NJ Ayuk, Président exécutif de l’AEC. Et de conclure : «ce que nous devons voir maintenant, ce sont des efforts consolidés de tous les pays occidentaux. Les pays africains doivent s’attaquer aux réglementations qui continuent de dissuader les investissements, mettant ainsi en place des environnements favorables qui déclenchent une croissance supplémentaire dans le secteur de l’énergie. Des politiques telles que celles mises en œuvre par la BEAC continuent de limiter la croissance.

Par LINA WM

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