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MARCHÉ FINANCIER AFRICAIN : DIFFICILE PERCÉE POUR LE GABON

MARCHÉ FINANCIER AFRICAIN : DIFFICILE PERCÉE POUR LE GABON
Le marché financier, l'un des standards internationaux qui mise beaucoup sur l'attractivité d'un État ou pas, sa capacité à répondre aux attentes liées à la compétitivité du marché mondial, est dominé sur le plan africain par l'Afrique du Sud.

Ce sont plus de 40 indicateurs regroupés en 6 catégories: la profondeur du marché, l'accès aux devises étrangères, l’environnement fiscal et réglementaire et la transparence du marché, les capacités des investisseurs locaux, l’environnement macroéconomique, ainsi que les normes juridiques et leur force exécutoire,qui ont permis à l’Absa Africa Financial Markets Index 2022 d'établir un classement des 26 pays africains les plus prompts en matière de marché financier. À cet effet, le marché financier sud-africain obtient un score de 88 points dans le classement établi en collaboration avec le Forum officiel des institutions monétaires et financières (OMFIF), qui note 26 marchés financiers africains sur une échelle allant de 0 à 100 points. Il est suivi de l'île Maurice ( 2ème) et du Nigéria (3ème). Madagascar (24ème), Lesotho (25ème) et Ethiopie (26ème), ferment la marche de ce classement.

 


Le Gabon encore très dépendant du marché extérieur

En novembre 2021, le Gabon a réalisé la souscription d’un montant total de 800 millions dollars US, soit 458 milliards de francs CFA sur les marchés financiers internationaux. Aujourd'hui la dette publique du pays avoisine les 7000 milliards de Fcfa soit près de 11 milliards de dollars. Une situation qui engloutit près de 75% du PIB du pays. Certes, le pays jouit d'une légitimité car les bailleurs de fonds et les institutions bancaires n'hésitent pas à octroyer au pays d'Ali Bongo des prêts, sauf que l'argent de ces emprunts n'est pas forcément utilisé comme il se doit.

Même ces quelques indicateurs de crédibilité :l’accord triennal 2021-2023 conclus avec le Fonds monétaire international (FMI) en appui à la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT); le renforcement du dispositif de bonne gouvernance ; la revue à la hausse de la note souveraine du Gabon (B-contre CCC) par l’agence de notation Fitch Ratings; et la ré-adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), n'ont pas constitué des arguments favorables, pour classer le Gabon parmi les G26.

Notons que les premières places sont occupées par des pays n'ayant pas pour devise principale le franc CFA, incontestablement un autre indicateur également.

Par LINA WM

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