Au Gabon, comme plusieurs pays dans le monde, plusieurs parents regagnent des villages pour passer un moment de repos en famille pendant la période de vacances. Un phénomène plus prononcé chez les ressortissants du Woleu-Ntem qui chaque vacance migre quasiment vers le ‘’Grand nord’’. Direction les villages où disent- ils ‘’faire bon vivre’’ ; soit pour des retraits de deuil, soit pour des mariages coutumiers ou d’autres évènements, soit simplement pour passer du temps en famille avec des parents restés aux villages. Pour effectuer ces voyages, la majorité fait recours au transport en commun, ce qui constitue une bonne partie du chiffre d’affaires de bon nombre d’agences de transport et même des particuliers. Tant la demande auprès de la clientèle est supérieure à l’offre derrière la flambée des prix de transport Tous,  se retrouve sur la Nationale 1. La route de toutes les folies, de toutes les dérives, ce qui fait d’elle l’une des routes les plus meurtrières du pays.

Si l’on vient à prendre par exemple le trajet LBV-OYEM qui coutait 12 000 FCFA au Pk8, l’on constate qu’en temps de vacances le montant passe très vite à 30 000 FCFA dans un bus et 20 000 FCFA dans un camion Canter dans lequel des clients sont entassés comme des moutons vus qu’il n’y a pas de places limitées à bord.

Pour espérer gagner une place réservée dans une agence de transport par contre, le voyageur doit aller passer des nuits blanches à l’agence malgré l’insécurité. A partir de cet instant, le gain, sinon l’intérêt financier des chauffeurs rentre en jeu.

 

L'intérêt financier au cœur de toutes les dérives 

Chaque chauffeur cherche à gagner beaucoup plus d’argent par rapport aux autres. Pour ce faire, il doit effectuer plusieurs voyages allers-retours sur l’axe LBV-Intérieur du pays.  Alors commence une forme de concurrence  entre chauffeurs particuliers et agences de voyage.

Chacun cherche à amasser beaucoup plus d’argent que d’autres durant cette période de vacances. Cette course effrénée du gain d’argent des transporteurs sur les voyageurs expose les vies des derniers cités. Les chauffeurs, ne se contentant que de l’argent gagné parfois avec du sommeil dans leurs yeux pour certains et de la fatigue dans l’organisme pour d’autres, roulent à grande vitesse sans se soucier des vies qu’ils transportent à bord de leurs véhicules.

Leur seul et unique souci c’est de  rouler, rouler vite et rouler plus vite pour arriver à destination et décharger la marchandise d' humains qu’ils transportent en recharger une autre  etc...

Nos routes,  Nationales 1 et 2 étant en piteux état comme nous le savons tous , les mêmes sur lesquelles roulent des grumiers et autres poids lourds, nous ne pouvons qu’enregistrer en cette période, presque chaque jour, plusieurs accidents et pertes de vies humaines et matérielles.

Les autorités compétentes sont donc interpellées pour éradiquer ce phénomène en régulant d’une part la circulation routière et d’autre part les prix des transports.

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