C'est au cours de la huitième Conférence internationale de Tokyo portant sur le développement de l’Afrique (TICAD8), qui s’est tenue le 28 août dernier à Tunis, la capitale tunisienne, que l'annonce d'une aide financière pour le secteur privé africain a été faite par la Banque mondiale en plus de celle du  Japon. En effet, tout au long de cette conférence, le Japon n'a pas hésité à prôner une "croissance de qualité" pour l'Afrique qui passe par des investissements s'élevant à 30 milliards de dollars sur trois ans.

C'est dans cette lancée  que le premier ministre japonais Fumio Kishida a affirmé :

La priorité à une approche valorisant l’investissement humain et une croissance de qualité .

En vue contribuer au développement et au renforcement du secteur privé en Afrique, le Japon et la Banque Africaine de Développement (BAD) se sont alliés pour consacrer un financement de 5 milliards de dollars américains au nom de la cinquième phase de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5). Le financement se morcèle en 4 milliards de dollars au titre du guichet existant et d’un montant supplémentaire pouvant atteindre 1 milliard de dollars au titre d’un nouveau guichet spécial qui sera mis en place par le Japon.

En ce qui concerne le guichet spécial, le Japon accordera des financements aux pays qui enregistreront des progrès en termes de transparence, de viabilité de la dette et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative la situation de leur dette.

 

Pour une coopération plurisectorielle

En prenant en considération l'importance de la sécurité alimentaire, le Japon et la BAD vont s'atteler à faire de l’agriculture et de la nutrition, des secteurs prioritaires de la cinquième phase de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique. Par conséquent, l'EPSA 5 va s'étendre sur quatre domaines prioritaires à l'instar de l’électricité, la connectivité, la santé, l’agriculture et la nutrition, ce qui permettra d'apporter davantage de solutions aux problèmes de l'Afrique.

A cet effet, le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Akihiko Tanaka a rappelé que L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté.

L'initiative d'assister et de renforcer le secteur privé africain permettra alors à l'Afrique de se développer d'elle-même et de devenir davantage indépendante.

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina pour sa part a salué ce soutien nippon en affirmant :

La nouvelle initiative qui vient d’être signée aura un impact positif sur des millions de vies à travers l’Afrique.

À  l'heure des crises sanitaires, des mutations climatiques et des conflits armés recrudescents dans le monde, l'Afrique se doit de se développer davantage dans l'optique d'atteindre une autosuffisance dans les secteurs clés.

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