Le ministre burundais des Finances, Audace Niyonzima, a demandé ce soutien au nom du président Évariste Nadyishimiye lors d'une réunion avec le chef de la Banque africaine de développement à Abidjan. Le président du Groupe de la Banque, le Dr Akinwumi Adesina, a déclaré que

« la Banque utilisera deux projets existants de son portefeuille actuel au Burundi pour aider à répondre aux besoins immédiats de la première phase. Le Mécanisme africain de financement du développement des engrais, un fonds spécial géré par la Banque africaine de développement, représente également une opportunité qui sera explorée pour les phases ultérieures », a déclaré Adesina.

La Banque appuiera également les efforts du Burundi pour explorer les possibilités d'approvisionnement en engrais avec d'autres organismes internationaux tels que le Programme alimentaire mondial. Adesina a encouragé le gouvernement burundais à poursuivre les réformes dans le secteur des engrais. Il a suggéré la mise en place d'un porte-monnaie électrique (e-wallet) pour une plus grande transparence dans le processus de distribution des engrais aux bénéficiaires. Les besoins du pays pour toute la saison sont estimés à 145 000 tonnes.

 

Des investissements pour prêter main forte au Burundi dans l’aboutissement de ses projets

Le président Adesina a réaffirmé l'engagement de la Banque à soutenir le gouvernement burundais dans ses efforts de mobilisation des ressources pour le Pacte de livraison alimentaire du Burundi, conclu lors du Sommet de Dakar 2, qui s'élève à 200 millions de dollars sur cinq ans. Des discussions pour financer le pacte sont en cours avec d'autres partenaires clés, notamment les Pays-Bas, la Banque mondiale et le Fonds international de développement agricole, rapporte un communiqué de la BAD.

A cet effet, la Banque a mobilisé environ 1,3 million de dollars pour financer des études techniques pour la mise en place de zones agro-industrielles et de périmètres irrigués à Karusi et Cibitoke.

 

De l’intégration régionale, des femmes et les jeunes dans cet appui de la BAD

La participation à l'initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa de la Banque (AFAWA), en faveur des jeunes et des femmes de son pays, a été sollicité par le membre du gouvernement burundais. Pour sa part, le Groupe de la Banque s'est engagé à renforcer les capacités de la Banque d'investissement des jeunes du Burundi (YIB) et de sa Banque de développement et d'investissement des femmes (WDIB). « La Banque s'oriente vers la création des banques d'investissement pour les jeunes à travers le continent », laisse savoir le président du Groupe de la Banque.

En ce qui est de l'intégration régionale, la Banque prévoyait d'investir environ 100 millions de dollars dans la construction du tronçon Uvinza-Musongati-Gitega du chemin de fer Tanzanie-Burundi-République démocratique du Congo, entre la Tanzanie et le Burundi. Le projet sera présenté au Conseil d'administration en septembre 2023. 

Pour rappel, le Burundi est une économie à faible revenu dont 80% de la population travaille dans le secteur agricole. 14 projets nationaux et régionaux y sont financés par le Groupe de la Banque Mondiale dans multiples domaines, avec un engagement total de 713,45 millions de dollars.

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