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MENACE D'IMMOBILISME DU SECTEUR PÉTROLIER

MENACE D'IMMOBILISME DU SECTEUR PÉTROLIER
Pour non prise en compte de leurs revendications le Syndicat des employés, ex-employés, retraités du pétrole et activités connexes risquent de rentrer en grève dans quelques jours .

En raison du non respect des engagements de la société VAALCO sur 14 points contenus dans son cahier de revendications qui se résument autour des questions relatives à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses adhérents, le Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes (SEERPAC), a déposé un préavis de grève illimitée de dix jours. Au cas où des réponses satisfaisantes ne seraient pas apportées à leur cahier de charges, le Syndicat a donc décidé de déclencher dès le 02 Septembre une grève générale illimitée sur toutes les installations offshores et celles on shore de Port-Gentil et Libreville ou opère VAALCO Gabon SA.

 

Les différentes revendications du SEERPAC

Parmi les 14 points revendiqués par le SEERPAC Syndicat des employés ex-employés retraités du pétrole et activités connexes demeurent  l’application stricte des dispositions règlementaires en matière de la main d’œuvre étrangère (régularité et quotas), la formation des agents locaux, l’octroi de la prime de forage à tous, la nationalisation des postes ne nécessitant pas une expertise exceptionnelle, la revalorisation de la grille des salaires, la reclassification du personnel ; le paiement avec effet rétroactif des heures de nuits de la prime de offshore ; l’harmonisation et paiement avec effet rétroactif de chantier et  de transport ; l’octroi d’une prime de forage à l’ensemble du personnel suite  au succès du  forage des derniers puits, soit l’équivalent  de six (6) mois  de salaire brut et la mise en place d’un protocole cadre de départ négocié.

Rappelons que le préavis expirera ce lundi 29 août 2022 à minuit.

 

Le secteur pétrolier au Gabon

Malgré les efforts engagés depuis 2009 pour diversifier l’économie (et les sources de revenus), le secteur pétrolier reste, de loin, le 1er secteur contributeur au budget national. Selon le FMI, la part du pétrole dans le PIB gabonais s’élève en effet à 38,5%. Dans le contexte de crise sanitaire (confinement, règles sanitaires renforcées, difficultés pour faire venir de la main d’œuvre étrangère…), les entreprises ont concentré tous leurs moyens humains et matériels pour maintenir la production. Tous les projets en développement ont été arrêtés depuis mars 2020.

La relance de ces projets devrait prendre des mois. Ainsi, comme en 2017 et 2018, le Gabon n’aura pas de relais de croissance dans le secteur et ce, quel que soit le niveau du prix du baril.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

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