Depuis la nomination d'Ousmane Cissé par le conseil d'administration au poste de directeur général de la société d'eau et énergie du Gabon,crée la polémique certaines personnes se sont dit outrées et frustrées.

L'ancien Directeur Général des chaînes de télé telles que : 2STV (Sénégal) et de LABEL TV (Gabon) et qui s’est installé au Gabon en 2009 en provenance du Sénégal son pays d'origine est selon certains gabonais éligible à son nouveau poste.

Ainsi certains membres de la société civile gabonais ont indiqué que l'État gabonais n'est pas habilité à nommer un expatrié au poste de directeur général de la SEEG.

"Veolia majoritaire pouvait nommer qui bon lui semblait, c'était normal. Mais, l'État majoritaire et le FGIS n'étant que gestionnaire des participations de l'État ne peut se permettre de nommer un expatrié dans une société dont le capital est détenu à majorité par l'argent du contribuable. C'est inacceptable, c'est une insulte aux compétences gabonaises",

s'est exprimé Geoffroy Foumboula membre de la société civile gabonaise.

Pour d'autres, cette nomination dénigre les intelligences de certains gabonais légitimes à ce poste.

"Le Gabon a beaucoup de compétences dans tous les domaines, même à la SEEG, il y a des cadres qui ont plus de 20 ou 30 ans d'ancienneté qui sont capables de bien gérer cette entreprise. Mais de la, le FGIS, le Fond Souverain du Gabon qui nomme un sénégalais à la SEEG. Mais ce Fond Souverain est constitué de l'argent public. Donc, ce ne sont pas des capitaux privés. Donc, pourquoi donc faire nommer un étranger à la SEEG",

a indiqué un gabonais sur les réseaux sociaux.

Un avis départagé

Pour l'homme politique, ancien premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima, la nomination d’un sénégalais comme Directeur Général de la SEEG ne doit pas choquer en raison de la nationalité de l’intéressé.

"Il y a, au Gabon, de très nombreux Directeurs Généraux expatriés. Jusque là ils étaient européens, ils sont de plus en plus africains, pourquoi pas.. Elle pourrait par contre choquer en raison du statut de la SEEG dont on gagnerait à rappeler les actionnaires après le départ de Véolia. Il faut espérer que ce capital est majoritairement privé et que par conséquent les propriétaires ont le droit de faire ce que bon leur semble et de choisir librement qui ils veulent pour la gestion de leur argent. Encore que, partout dans le monde, dans les grandes entreprises, on a recours à des cabinets spécialisés. Ces cabinets établissent alors les profils des postes à pourvoir et se chargent de lancer des appels à candidature qui donnent une chance à un large éventail de candidats (y compris gabonais) et évitent des suspicions de gré à gré et donc de copinage",

s'est expliqué l'homme politique.

Malgré la polémique, l'on se demande si la nomination d'un nouveau directeur général à la tête de la SEEG changera quelque chose aux problèmes que les gabonais rencontrent au quotidien en matière du manque d'eau et d'électricité sur l'ensemble du territoire.

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