Une base de soldats ougandais de la force de l'Union africaine en Somalie (Atmis) située à 120 km au sud-ouest de la capitale Mogadiscio a subi une attaque vendredi, ont annoncé l'Atmis et le porte-parole de l'armée ougandaise, sans communiquer sur d'éventuelles victimes.

Selon certaines sources, l'assaut a été revendiqué par les shebab, groupe affilié à al-Qaïda qui combat depuis 2007.

En effet, a indiqué le porte parole de l'armée ougandaise, les forces de l'UA et les forces somaliennes ont repoussé les assaillants et la situation est revenue à la normale.

Félix Kulayigye, a également confirmé dans un communiqué que l'attaque, menée "au petit matin" contre cette base abritant des troupes ougandaises.

"Un kamikaze a conduit un véhicule avec des explosifs ciblant d'abord la base de l'Atmis et des combats à l'arme automatique ont éclaté. Les terroristes ont été contraints de battre en retraite",

a indiqué Mohamed Yerow Hassan, commandant militaire de l'armée somalienne.

Par ailleurs, poursuit le communiqué l'Atmis, qui compte environ 20 000 militaires, policiers et civils venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d'Éthiopie et du Kenya, a pris le relais en avril de 2022 de l'Amisom, déployée à partir de 2007 pour combattre l'insurrection shebab.

Une guerre qui n'en finis pas

Pourchassé depuis des années, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d'où ils contiennent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.

Ainsi en mai 2022, ils avaient lancé une attaque d'envergure contre une base tenue par l'armée burundaise au nord de Mogadiscio.

Des attaques qui selon des sources officielles, faisait état d'environ, 45 soldats tués ou manquant à l'appel.

Selon les mêmes sources, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir en mai 2022, a déclaré en septembre une "guerre totale" contre les shebab et lancé une offensive militaire, appuyée par l'Atmis et des frappes aériennes américaines.

Ces opérations ont permis de reconquérir de vastes territoires dans deux États du centre du pays. Mais les shebab continuent de mener des attentats sanglants en représaille.

---