tvplusafrique

Politique

LA PENSÉE DE DÉPART DU DR NDAYISHIMIYÉ POUR LES MALADES DU SIDA

LA PENSÉE DE DÉPART DU DR NDAYISHIMIYÉ POUR LES MALADES DU SIDA
Après plusieurs années passées à lutter contre la propagation du SIDA, le directeur de l’ONUSIDA pour le Gabon, le Dr Françoise Ndayishimiye a fait ses adieux au président de la République Ali Bongo.Elle laisse derrière elle la problématique pénurie d'antirétroviraux.

Après avoir été reçu par la Première ministre en début du mois d'août afin de trouver des solutions pour pallier au manque d'antirétroviraux la Directrice de l'ONUSIDA a également eu un tête a tête avec le président de la République gabonaise Ali Bongo ce mardi. Au cours de leur entretien, la Directrice de l'ONUSIDA a soumis le président de la République la requête qu'un regard particulier sur le manque d'antirétroviraux qui est de plus en plus fréquent au Gabon. Situation qui fragilise profondément la vie de près de 25 000 personnes qui prennent quotidiennement ces traitements.

 

Après les conseils place aux Adieux

Après ses recommandations au chef de l'état  Françoise Ndayshimiye a fait ses adieux à Ali Bongo en mettant en avant leur collaboration axée sur la prise en charge des personnes vivant avec  le VIH. Des efforts d'ailleurs salué par le chef de l'ONUSIDA. Rappelons que La Directrice de l'ONUSIDA a passée 5 ans au service du Gabon. L’agence dont elle avait la charge au Gabon fournit jusqu’à présent 15% des fonds nécessaires à cette prise en charge et l’État participe aussi à hauteur de 85%.

Après le président de la république la représentante de l'ONUSIDA s'est également rendu chez le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda afin de faire ses adieux .

 

Manque d'organisation dans l'approvisionnement

Pour la Directrice de l'ONUSIDA, ce manque d'antirétroviraux est dû à la non organisation du Gabon en ce qui concerne la chaîne d'approvisionnement. Pour elle, le pays a du mal à s'approvisionner parce qu'une véritable politique de gestion des stocks n'a pas encore été mise en place. Conséquence, le Gabon qui s'approvisionne souvent en urgence se voit dans l'obligation de payer plus chère pour être en possession des médicaments.

 

Rappels des solutions déjà prises

Rappelons que pour pallier aux manques d'antirétroviraux dans le pays l’ONUSIDA avait déjà préconisé  aux autorités gabonaises à recourir à wambo.org. Simple et accessible, un outil qui fournit des informations à jour sur les produits disponibles, les prix, les délais de livraison attendus et le suivi. Le Gabon s’est même doté d’une usine de fabrication des médicaments dont des antirétroviraux. Notifions tout de même que les ARV made in Gabon n’ont pas encore reçu l’agrément de l’OMS pour leur mise sur le marché. Le ministre de la santé avais même lors d'une conférence organisé le mois d'avril recommandé à ces PVVIH de prendre du Bactrim 960 mg. « Pour faire face à cette situation et éviter la survenue de certaines maladies opportunistes chez les malades.

Récemment, plusieurs ONG gabonaises sont également  montées au créneau pour inciter le gouvernement à prendre des initiatives rapidement afin d’aider l’usine nationale à obtenir les autorisations de l’OMS de mise sur le marché des ARV made in Gabon.

 

Partenariat ONUSIDA / Gabon un mariage de 5 ans 

Le partenariat technique entre l’ONU SIDA et le Gabon était de poursuivre les efforts communs en vue d’éliminer la propagation du VIH. Françoise Ndayishimiye, avait un objectif celle d'atteindre  l’objectif 90-90-90 au Gabon. Une ambition simple se déclinant en : 90% de personnes dépistées, 90% des personnes infectées par le VIH, dépistées sous traitement anti rétroviral durable et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral suivies afin d’atteindre une charge virale indétectable.

Grâce à ce programme on sait désormais que 22 253  personnes vivent actuellement  avec le VIH-SIDA au Gabon . 81 % savent qu'elles sont séropositifs au VIH. Le reste ne le sait pas. 2 personnes sur 3 vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral. Seulement 59 % des personnes vivant avec le VIH ont une charge indétectable du virus.

Par MILEBOU IBINGA Marie Charlotte Nice

Top Articles