Lassés d'attendre depuis six mois d'une réaction positive de leur tutelle, les membres du Syndicat des agents de l’administration du travail (SAAT) ont décidé de faire entendre leur voix en reconduisant leur mouvement de grève. Le syndicat accuse leur supérieur d'avoir un silence coupable sur leur situation, à savoir le paiement des 50 trimestres de primes d'incitation à la performance (PIP)  qui a été supprimé officiellement depuis 2015 et remplacé par l'adoption du nouveau système de rémunération (NSR) et des meilleurs conditions à Libreville et à l’intérieur du Gabon.

Ainsi, malgré le suppression de la prime d'incitation à la performance en 2015 dans tout les secteurs, le SAAT continu de revendiquer son paiement à sa tutelle.

Pour sa part l'inspecteur du travail Florent Matoumba, a indiqué dans une déclaration faite lundi que la colère des agents vient en parti par la non prise en compte de leur réclamation des avancées de carrière ainsi que des conditions décentes de travail pour l’ensemble de ses collègues à travers la dotation en véhicules de service pour les missions de contrôle. 

«Il s’agit pour nous de voir que les frais de mission des contrôleurs sont versés au départ de toute mission de contrôle ou d’enquête, et de voir que les services centraux et déconcentrés de l’intérieur du pays disposent de moyens de travail suffisants pour éviter des influences indues»,

a t'il expliqué

Afin de faire entendre leur voix, les agents de l'administration du travail ont décidés d'assurer un service minimum jusqu'à satisfaction de leur revendications,

«C’est un cri de cœur que je lance pour dire que notre détresse n’a que trop duré, a déclaré le SG du SAAT. Il est inconcevable qu’une administration qui s’occupe du dialogue social lorsqu’il y a des conflits collectifs dans le secteur public et privé ne puisse organiser une seule rencontre pour discuter en vue de trouver des solutions à ses propres problèmes»,

 

Une longue attente

Depuis le 28 décembre 2022, les agents de l'administration du travail sont en grève générale illimitée.

Une grève qui faisait suite au constat selon lequel  l'administration ne s’obligeait pas à respecter les dispositions légales et réglementaires qui selon les agents les unis.

Il s’agit entre de la prise en compte de leur cahier de charges qui comprend l’exigence de conditions décentes de travail, le versement de la prime de rendement mais également l’approvisionnement en équipements des locaux. 

Selon ces derniers, les locaux sont vétustes , insalubres et peuvent occasionner des pathologies infectieuses à l’occasion des fréquentations dans leur lieux de travail.

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