Le soir du  27 septembre dernier, le gouvernement de transition au Burkina Faso a affirmé  avoir déjoué « une tentative de coup d’État »un jour avant. Le gouvernement

« informe l’opinion publique qu’une tentative avérée de coup d’État a été déjouée ce 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabè ».

Assurant vouloir faire « toute la lumière sur ce complot », le gouvernement:

« regrette que des officiers dont le serment est de défendre la patrie, se soient fourvoyés dans une entreprise d’une telle nature qui vise à entraver la marche du peuple burkinabè pour sa souveraineté et sa libération totale des hordes terroristes qui tentent de l’asservir ».

Cette tentative de putsch présumée est le troisième  coup d’Etat en  un an au  Burkina Faso, miné depuis près de dix ans par des violences jihadistes sanglantes sur une grande partie de son territoire.

La situation sécuritaire continue de se détériorer

L’inefficacité de la lutte contre l’insécurité était l’une des principales raisons avancées pour justifier la prise de pouvoir  par le  capitaine  Ibrahim Traoré  34 ans. Les attaques ont notamment lieu dans la zone des "trois frontières", que le Burkina partage avec le Niger et le Mali, deux pays également dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat.

Quelques jours plus tôt , les trois États frontaliers qui ont également en commun d'être aujourd'hui dirigés par des régimes militaires  avaient signé  une charte établissant une alliance défensive dénomée  "charte du Liptako-Gourma". Un coup de pouce pour " l'alliance des Etats du Sahel"  qui à terme entend établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle". 

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