Les dernières nominations au Parlement gabonais continuent de faire couler beaucoup d'encre et de salive. Il y a beaucoup de choses à dire par rapport à ces nominations. Elles ont eu l'effet d'une douche froide pour la majorité des Gabonais et ont ramené le sourire sur les lèvres des promus. 
Entre la liesse populaire dans laquelle les Gabonais ont baigné durant les premières heures du putsch et la surprise désagréable des nominations au Parlement, la pilule est dure à avaler. Après avoir entrevu une rupture totale avec l’ancien régime, leurs rêves semblent voler en éclats. Alors qu'ils étaient promis à une longue agonie politique, les anciens dignitaires Blaise Louembe, Serge Mabiala, Ruffin Pacôme Ondzounga, Charles Otando, Jeanne Mbagou,  vont renaître de leurs cendres. Ils vont retrouver une nouvelle place au soleil dans le quota réservé aux politiques qu'ils ont obtenues au Parlement.

Les barons de l'ancien régime eux-mêmes ne s'attendaient pas à revenir si rapidement au sommet du pays. Ils vont être aux premières loges dans la rédaction des lois qui vont régir les prochaines élections. Du pain béni pour eux. Un mois seulement après le renversement d'un régime qu'ils ont soutenu bec et ongles, ils peuvent se frotter les mains. Leur mauvaise gouvernance a été tellement décriée que les Gabonais ne voyaient pas comment ils pouvaient se défaire de l'étau qui se resserrait autour d'eux. Leurs chances de rebondir étaient réduites à leur plus simple expression.

 

Les barons de l'ancien régime viennent se servir ou servir une possible main noire

 

 
Comment ont-ils fait pour se relancer politiquement alors que beaucoup ne vendaient plus leur peau chère ? Y-a-t-il une main noire derrière leurs nominations ? Comment ont-ils opéré pour se relancer politiquement alors qu’ils n’étaient plus en odeur de sainteté avec la majorité du peuple ?
Y-a-t-il eu une main noire qui aurait favorisé cette nouvelle ascension ? Pour quel objet et pour quelle finalité ? Quelles seraient leurs missions et leurs tâches au niveau de cette Assemblée nationale ? Mettre à mal la transition ou régénérer l’ancien système ? Y vont-ils pour se servir ou servir la transition ? Les ambitions de conservation du pouvoir ne seraient-elles pas à l'origine de cette sombre initiative ?
Seul l'avenir nous édifiera pendant la transition et au-delà de la transition.

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