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MAMAN DU BÉBÉ : «JE CONSTATE QUE L’APPAREIL GÉNITAL DE MON BÉBÉ EST DÉCHIRÉ»

MAMAN DU BÉBÉ : «JE CONSTATE QUE L’APPAREIL GÉNITAL DE MON BÉBÉ EST DÉCHIRÉ»
Ce sont les propos de Madame X, la mère de la fillette de 18 mois violée, par un huissier de justice âgé de 67 ans.

L’huissier de justice présumé violeur est en fait l’huissier de justice du président déchu Ali Bongo Ondimba, selon Ida Flore Maroundou, présidente de l’ONG Aurore. C’est pourquoi l’affaire est point mort, comme si rien ne s'était passé. Il bénéficie de nombreux soutiens au Palais du Bord de mer et surtout au Tribunal de première instance de Libreville, selon madame x et Ida Flore Maroundou. Il a été arrêté puis remis en liberté provisoire. 

 

Invitée sur le plateau de TV+ Afrique, madame X, qui est la maman du bébé violé raconte comment elle a constaté le drame. « Cela s'est passé au mois de février-mars 2023. J'ai eu un premier enfant avec le monsieur et ce dernier est tombé malade. La fillette qui a été violée est le second. A l'hôpital Jeanne Ebori, le médecin a examiné l'enfant. Ils m'ont fait comprendre que l'enfant avait une infection pulmonaire. Après des soins, l’a transféré à la clinique Nour d'Angondjé. Je suis allée avec le petit et le monsieur est venu nous trouver. Après on a placé la perfusion à l'enfant. Le lendemain, à l'hôpital on m’a dit que l'état de l'enfant s'était dégradé, qu’il manquait de sang et qu’on devait le transfuser. Après quoi, l'infirmier m'a expliqué que je devais arrêter de lui donner le lait de vache. Mais de continuer avec le lait maternel. Le même soir, la fille du monsieur, âgée de 12 ans, qui gardait ma fille m’a appelé pour que je passe voir ma fillette. J'ai constaté que ma fille était pâle, fatiguée, je l'ai prise pour aller faire sa toilette. Je vais rincer l'enfant au salon. Je constate que son appareil génital est totalement ouvert, déchiré. J'ai pris des photos. Comme je ne m'entendais pas bien avec ce monsieur, j'ai demandé à sa fille de 12 ans d'aller montrer ces photos à son papa. Quand il a vu ces photos, il a craché dans la poubelle et il a dit qu'on ne le dérange pas. Sa fille est venue me faire le compte rendu. Et j'ai dit comment il peut dire cela ?  C'est lui l'homme de la maison, s'il y a quelque chose de cette gravité, c'est à lui de vérifier. Je suis allée le trouver dans son cabinet. Il a commencé à me dire que notre fillette n'est pas son enfant. Il ne fera rien pour elle » , raconte-t-elle. 

Ida Flore Maroundou a ensuite révélé l’identité du présumé violeur. “Il s'appelle Soufiano. C’est l’huissier de justice du président déchu, Ali Bongo Ondimba. Il a dit à la mère du bébé violé, d’aller se plaindre où elle veut, elle n’aura jamais gain de cause “.

 

L’huissier de justice est accusé être l’auteur du viol selon Ida Flore Maroundou, tout simplement parce que Me Soufiano était à la maison le jour du viol, seul avec ces deux filles, l’une âgée de 12 ans et l’autre de 18 mois. L’huissier de justice de 67 ans a demandé à sa fille âgée de 12 ans, le jour du viol, de ne pas sortir de sa chambre. “ Il a demandé à sa fille de 12 ans qui était à la maison de ne pas sortir de sa chambre. Et la petite a dit,  “Nous n’étions que trois à la maison, papa, moi, et la fillette de 18 mois. Il n’y avait personne d’autre. Et après papa m'a demandé d'aller à la chambre et de ne pas sortir. Que peu importe le bruit que je devais entendre, je n'avais pas le droit de sortir de ma chambre “. En plus de ces indications, il a dit à la mère de la fillette violée, pourquoi tu vas porter plainte”, “ laisse tomber”, a-t-il conseillé”. 

Malgré le certificat médical, les témoignages et les photos à l’appui, tout est bloqué

Depuis que madame X a porté l’affaire au Tribunal de première instance de Libreville, l’huissier de justice a coupé les contacts. “ La mère a porté plainte, le monsieur avait même été placé en garde à vue. Arrivé au tribunal, il a été placé en liberté provisoire et le dossier a été envoyé chez le juge d'instruction. Ils ont été auditionnés auprès du juge d'instruction et depuis, il n'y a plus de suite”. 


 

Après ce viol la santé des parties génitales de la fillette montre des signes. “ Des caillots de sang sortent des parties génitales du bébé. La mère a consulté un pédiatre. Si vous voyez les images, elles sont insupportables “, a déclaré Ida Flore Maroundou. 

 

Il y a deux semaines, la mère du bébé violé est allée au tribunal pour savoir à quel niveau se trouve la procédure. “ Le magistrat lui a carrément dit: “ écoute tu nous embêtes avec ton histoire. Sors d'ici “. Et le magistrat a ordonné aux OPJ de la mettre hors du tribunal. Je me dis comment des magistrats peuvent se comporter comme cala. Pour un cas de viol avec le certificat médical et les photos à l’appui, c'était normal qu'elle aille s’enquérir de la situation de la procédure. La mère est dans une psychose car le violeur se promène dans le quartier où elle réside. L’homme se dit qu’il est huissier de justice, la loi se trouve de son côté “, a conclu la présidente de l’ONG Aurore.






 

   

 

Par Pamphile EBO

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