Les populations de Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo et de ses environs sont en colère. Les éléphants sont devenus une gangrène pour leur région. Comme une épidémie, les ravages des éléphants se répandent autour de la région chaque jour avec un plus de vigueur et de gravité. Les conséquences causées par la pachyderme sont épouvantables selon les populations locales. Concilier la conservation de la faune et la préservation de la sécurité alimentaire devient intenable dans certaines parties des contrées environnantes Koulamoutou et de la ville proprement dite. 

Les éléphants dévastent les plantations sans modération

Excédée par la montée du conflit homme-faune, les populations de Koulamoutou ont effectué une marche pacifique le 27 novembre 2023, pour demander à l’Etat gabonais de les dédommager à la suite des destructions sauvages causées par ces animaux. La marche pacifique est partie de la tribune officielle du bord de la bouenguidi et s’est achevée au gouvernorat de la province. « Nous réclamons le dédommagement de nos champs conformément à la réglementation en vigueur régissant les textes qui encadrent le domaine des ministères des Eaux et forêts et de l’agriculture ». 

 

Le Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation (CESCO) du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) de Paris, estime que les éléphants de forêt, une espèce en danger critique d’extinction, jouent un rôle vital dans les écosystèmes forestiers du bassin du Congo. Menacés par le braconnage et la destruction de leur habitat, leur population a diminué de près de 60% en quelques décennies. Le Symposium « Forêts et Éléphants » qui s’est tenu récemment à Paris en France, a présenté les recherches en cours sur cette espèce cruciale pour le bon fonctionnement des forêts tropicales, en mettant l’accent sur les forêts du bassin du Congo.

 

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