Une trentaine d’officiers français et africains sont réunis à Draguignan, dans le sud-est de la France, pour un renforcement des capacités d’un nouveau genre lancé par Paris. Ce stage cherche à donner un coup de fouet à aux relations militaires entre la France et l’Afrique après avoir été chassée de plusieurs pays du continent.

De l’avis de plusieurs experts, c'est vraiment une opération de séduction, explique les confrères de La Voix Du Nord. Plusieurs modules jalonnent cette formation. « Comment fait-on pour qu’un petit état-major fonctionne efficacement ? C’est ce qu’étudient en ce moment des officiers issus de quinze pays africains, dont le Gabon, le Cameroun, la Mauritanie auprès de formateurs français, à Draguignan », évoque La Voix du Nord.

Selon ce journal, cette formation lancée par l’armée de Terre française propose des offres « nouvelles et adaptées aux pays africains », dans le cadre d’une approche actualisée avec le continent. Une remise en question voulue par le président français Emmanuel Macron, alors que les armées françaises sont devenues indésirables dans trois pays d’Afrique : Mali, Burkina Faso, Niger. « On est en train de multiplier notre offre de formation dans nos écoles au profit de nos partenaires africains, pour créer de la fraternité d’armes, de l’amitié entre les plus jeunes, ce sont des amitiés qui durent et que l’on peut entretenir sur le temps long », soutient sur la question, le général Marc Conruyt, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre.

La France tourne la page de la lutte contre contre les Jihadistes au Sahel

Après avoir été poussées à la porte par le  Mali et le Burkina Faso par des juntes militaires africaines, les troupes françaises ont annoncé qu’elles quitteraient définitivement le Niger d’ici la fin de l’année 2023, tournant la page de plus de dix ans de lutte antijihadiste dans la région. En février 2022, prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, le président Emmanuel Macron a appelé à « bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable » avec l’Afrique. Le Chef de l’Etat français a aussi annoncé la réduction progressive de la présence militaire française et une augmentation de l’offre de formation, prônant une action plus discrète sur le terrain.

Le 21 novembre 2023, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a annoncé à l’Assemblée nationale qu’il compte doubler les places de formation dans les écoles militaires françaises qui sont destinées aux partenaires africains.

 

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