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Fait divers

SÉNÉGAL : LE MAIRE ESCROC ÉCOPE D’UNE AMENDE DE 138 MILLIONS DE FCFA

SÉNÉGAL : LE MAIRE ESCROC ÉCOPE D’UNE AMENDE DE 138 MILLIONS DE FCFA
Le maire de la Commune de Ngogom Pape Momar Ngom, une localité située au centre-ouest du Sénégal, a été condamné à trois mois avec sursis et un versement de 138 millions de FCFA après une tentative d’escroquerie.

Ngogom Pape Momar Ngom a été appelé ce mois de janvier 2024 à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance portant sur un montant de 138 millions francs Cfa au préjudice de Matar Dièye qui leur avait loué des machines de reconditionnement d'eau. Pour ces motifs, le maire de la Commune de Ngogom, Pape Momar Ngom, a montré qu’il n’est pas honnête. Le maire de Ngogom est un mafieux. Il a déclaré que ce n'est pas lui en tant que maire qui s’est engagé pour la location d'une machine de reconditionnement d'eau.  "Je n'ai pas signé de contrat “, a affirmé l’édile sans sourciller.

Le plaignant Matar Dièye a assuré le contraire, devant une assistance médusée. Selon Matar Diègne "J'ai traité avec le maire. D'ailleurs, je me suis rendu dans son bureau avec un avocat pour une médiation et il avait promis de me rembourser", a-t-il précisé.

Les avocats de la partie civile relèvent que les faits sont constants. Ils mentionnent qu'un accord avait été trouvé. Matar Dièye a reçu un acompte de 5 millions de FCFA. Les avocats de  Matar Dièye ont souhaité que la condamnation soit faite en considération de la valeur du matériel, en comprenant que le maire était dos au mur. "À défaut de nous rendre les machines en bon état, le maire doit payer d'abord 93 millions en plus de la location 45 millions. Cela fait une rondelette somme de 138 millions", disent-il, selon DAKAR ACTU qui relaye l’information.

Le maire de Ngogom a menti 

Le procureur a requis alors une application stricte de la loi. Quant à la défense, elle a soutenu que c’est la société Sotico qui a signé un contrat avec Matar Dièye le 4 juin 2009 et pas le maire de Ngogom directement. Pour la défense je cite "Quand les parties étaient sur le point d’exécuter le travail, la pandémie de la covid-19 est survenue. La société Sotico n’a pas alors été en mesure de payer la location, ni en mesure de restituer les machines", a-t-elle souligné avant de faire savoir que c'est Amadou Ndiaye, le propriétaire des hangars où étaient stockées les machines, qui les a saisies. La Sotico lui doit plusieurs mois d’arriérés. C'est pourquoi ils ont saisi les machines. La défense qui a sollicité le renvoi des fins de la poursuite de leur client a déclaré je cite "L’infraction d’abus de confiance n'est pas constituée puisqu'un acompte de 5 millions de FCFA avait été fait. Nous promettons de remettre également une voiture d’une valeur de 8 millions après les débats à la partie civile". Et donc la clémence de Matar Dièye. Ce dernier a accepté  de prendre cette voiture comme une réparation du préjudice.  

En rendant son verdict, le président de la séance a reconnu le mis en cause coupable des faits. Et l'a condamné à trois mois avec sursis et un versement de 138 millions de nos francs pour toute cause et préjudices confondus.

 

Par Pamphile EBO

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