A l'Université des sciences de la santé, on trouve des redoublants comme on enfile des perles. La première année de médecine compte à elle seule 300 redoublants massés dans des amphithéâtres d'une capacité de  500 étudiants. Un chiffre qui fait honte. 

Le ministre de l'Enseignement supérieur a montré par cet exemple que l'administration de l'USS ne refoule pas les étudiants en première année par plaisir mais parce qu'ils ne sont pas bons. " Nous avons retenu 200 étudiants ayant un profil scientifique pour la faculté de médecine, alors qu'il y a déjà 300 qui sont des redoublants '' , a avoué le Pr Hervé Ndoume Essingone. Face à cette situation, son ministère a orienté avec le soutien de l'Agence nationale des bourses et stages (ANBG), une centaine d'étudiants vers la faculté de médecine de l'Université Internationale de Libreville. Le ministère a également diversifié les offres de formation ou ouvrant de nouveaux cycles BTS à l'Ecole normale supérieure (ENS). '' Nous n'allons pas mettre dans un amphithéâtre qui peut contenir 500 étudiants 1000 simplement parce que les étudiants l'ont demandé '', a - t - il assuré pour expliquer pourquoi les centaines d'étudiants qui se sont inscrits à l'USS en début d'année académique ont été exclus. En sélectionnant les dossiers, le taux de redoublement a baissé. Le taux de réussite est passé de 10% à 33 %.

La marche est trop haute pour étudiants 

Selon le recteur de l'USS, le Pr Jean-Bruno Bouguikouma, des centaines d'étudiants veulent faire des études de médecine alors qu'ils ne seront jamais à la hauteur. '' Nous avons constaté qu'il y a une pléthore d'étudiants qui viennent s'inscrire à l'USS  alors que leurs dossiers ne sont pas bons '', a affirmé le recteur. Le conseil qu'il leur donne est d'aller entreprendre des études supérieures dans d'autres filières parce que après deux années d'échec en première année de l'USS, c'est le chômage.

 

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