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“LES MILITAIRES ONT EXÉCUTÉ 150 VILLAGEOIS INNOCENTS”

“LES MILITAIRES ONT EXÉCUTÉ 150 VILLAGEOIS INNOCENTS”
L’un des rescapés des tueries de Bibgou et Soualmou, au Burkina Faso, le 29 février 2024, a fait le récit de faits qui font froid dans le dos. Des militaires armés ont vidé leurs chargeurs sur les villageois apeurés et désarmés.

Plus les jours passent et on en sait un peu plus sur les circonstances du massacre de .. perpétré par des personnes habillées en uniforme de l’armée du Burkina Faso. Selon un survivant du massacre, les assaillants n’ont eu aucune pitié. Il n’a eu la vie sauve que  grâce au fait qu’il s’est couché par terre quand les militaires ont commencé à tirer. Et il a fait le mort. 

« Aux environs de 14 heures, les militaires sont venus dans les villages. Quand ils sont arrivés chez les Peuls, ils n'ont trouvé personne. Ils avaient tous fui. Ils ont brûlé leurs maisons. Nous, on est restés dans nos familles, ils nous ont dit de nous aligner. Avant même qu'ils tirent, tout le monde a levé les mains. Les militaires ont dit de baisser les bras. Ils les ont baissés et alors les militaires ont tiré sur eux. Le nombre de morts, ça peut atteindre 150 personnes et les blessés dépassent 40 parce que les militaires ont pris quelques blessés et les ont emmenés à Gayéri».

a déclaré le rescapé à RFI. 

Les victimes des tueries vivaient entre les villes de Gayéri et de Fada N'Gourma 

Répondant au nom de Yacouba, il a indiqué que les militaires cherchaient les terroristes. Ne les ayant pas trouvés, ils ont massacré les civils Peuls et Gourmantché. Après les avoir fait sortir de maison, ils ont demandé aux villageois de se regrouper. Et c’est dans le tas qu’ils ont commencé à tirer. 

 « Après cela, je me suis levé. Je suis allé voir là où on a tué les membres de notre famille. Mon père est mort, ma mère et ma femme aussi, elle est morte. Il y a des enfants, des femmes enceintes, des vieilles... Elles ont toutes été tuées. Maintenant, nous, on se demande pourquoi ? C'est incompréhensible ! C'est comme cela que ça s'est passé ». a ajouté le rescapé sur RFI.

 

Par Pamphile EBO

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