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L’ÉTAT GABONAIS MET SUCAF EN DIFFICULTÉ

L’ÉTAT GABONAIS MET SUCAF EN DIFFICULTÉ
La lourde dette de l’État, à l’endroit de la SUCAF met l’entreprise en difficulté. Une dette qui pourrait empêcher l’entreprise de maintenir ses opérations.

Depuis plusieurs années déjà, la population gabonaise fait face à une pénurie de produits de première nécessité fabriqués au Gabon et à une flambée des prix. Parmi eux on peut citer le sucre. En effet, lors de la privatisation de la Société sucrière du Haut-Ogouée, l’État avait promis de régler les charges sociales. Sauf qu’aujourd’hui, cet engagement n’a pas été respecté et la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), une filiale de l’entreprise française SOMDIAA, traverse une période difficile, aggravée par une lourde dette de 8,5 milliards de fcfa due par l’État gabonais.

Une dette qui pose problème

Cette décision de régler les charges sociales qui était vue comme un engagement solide envers la stabilité et le développement industriel met aujourd’hui Sucaf sur une corde raide empêchant ainsi l’entreprise à supporter les charges indispensables à sa survie. D’ailleurs il a été constaté selon un rapport sectoriel que l’entreprise a réduit ses effectifs de 45% en seulement un an entre décembre 2022 à décembre 2023. Une réduction d’effectifs qui a un impact négatif sur la production affectant ainsi sa capacité à maintenir ses opérations. Ce même rapport sectoriel souligne que des importations de sucre étaient en hausse de près de 24% témoignant de la faiblesse de la production nationale, elle-même liée à la faiblesse des investissements. En outre, cela pourrait nuire à la réputation de l’entreprise et à sa viabilité. Cette situation, peut également freiner le développement de l’entreprise et potentiellement la perte de talents clés au sein de l’organisation.

Cela montre que la présence omniprésente de l’État dans les sociétés de production  pose problème. Sucaf beaucoup de problèmes de trésorie causés par l'Etat. En début février 2022, le collectif des agents de la Sucaf lors d’une rencontre avec le Vénérable Pierre Moussounda, avait parlé de crise de gouvernance au sein des structures de l’Etat.

Dès lors, l’Etat gabonais devrait revoir sa stratégie vis-à-vis des dettes impayées et prendre des mesures concrètes pour honorer ses engagements.

Rappelons que l’Etat avait pris l’engagement de régler les charges sociales de la Société sucrière du Haut-Ogouée l’(Sosuho), il y a de cela quelques années. Mais, jusqu’aujourd’hui cet engagement est resté lettre morte.

Par Jeromiale ANGUE

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