L’étau se resserre autour du réseau des lesbiennes d’Oyem AC. Le parquet d’Oyem a placé sous mandat de dépôt le 8 mai 2024, les deux filles qui s’étaient exhibées dans une sextape mais une troisième fille qui a joué le rôle d’entremetteuse. 

Une affaire de placement et une sextape, voilà les premiers éléments de l’enquête qui continue sur  la vidéo pornographique qui a ébranlé la section féminine du club d’Oyem AC, à 518 kilomètres de Libreville. Un club en construction et en pleine ascension qui aurait mérité mieux qu’un scandale pour fêter ses dix ans d’existence. Oyem AC a été créé en 2014 et il tient la dragée haute à l’Union sportive d’Oyem (USO). Le tribunal d’Oyem a écroué le 8 mai 2024, les deux délinquantes qui s’étaient amusées à publier leur sextape sur les réseaux sociaux. La jeune  Jurelle Oye Mvé La Mama, âgée de 17 ans, joueuse d’avenir d’Oyem AC, et  une certaine Déborah, selon nos confrères de Clubsport+. Le couple de lesbiennes a été rejoint par Ambre Claire Obone Obame, une autre joueuse d’Oyem AC, qui aurait joué comme à la parade  le rôle de placeuse. Le trio est accusé par le parquet d’Oyem d’atteinte à la pudeur, aux bonnes mœurs et détournement de mineur.

Pour les enquêteurs, les trois filles semblent être  la partie visible d’un iceberg. On évoque l’existence d’un réseau. Le réseau des adeptes de cette pratique proscrite par nos us et coutumes aurait des tentacules hors d’Oyem AC. 

Minée par des affaires extra-sportives depuis plusieurs années, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), s’est  engagée dans une voie d’assainissement et de restauration après notamment le scandale de pédophilie dans lequel Patrick Assoumou Eyi avait joué un rôle central. La Fégafoot qui tient à montrer une autre image du football gabonais a pris des mesures draconiennes. Ces mesures doivent servir de leçon. 

Les sanctions exemplaires tombent 

Alors que les enquêtes qui se poursuivent à Oyem pourraient aboutir à d’autres arrestations, le Comité exécutif de la Fégafoot a décidé de suspendre de toutes activités footballistiques la joueuse Oye Mvé Jurelle, à titre conservatoire, évoque Clubsport+, en s’appuyant sur un courrier de la Fégafoot adressé au président d’Oyem AC en date du 8 mai dernier.

Alors que le football gabonais a besoin de résultats pour revenir sur le devant de la scène, voilà ce que les sportifs et les sportives nous servent. Des scandales sexuels, à un rythme d’au moins une fois par an. L’Etat gabonais qui dépense beaucoup d’argent pour promouvoir le football attend autre chose. 

 

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